Il n'y aura de toute évidence pas d'état de grâce pour Mahamat Idriss Déby. Le jeune général d'armée de 37 ans, chef de la junte qui vient de s'installer à la tête de l'exécutif tchadien est déjà sur les braises. Pourra-t-il tenir l'engagement d'une transition apaisée au bout de 18 mois ?
Une partie de l'opposition et de la société civile en doute et n'entend pas relâcher la pression autour de ce qu'elle considère comme une forfaiture, un coup de force qui a mis toutes les institutions du pays entre parenthèses. Ainsi l'avocat Max Loalngar, à la tête d'une coalition de partis de l'opposition et de la société civile annonce pour à compte de mardi des manifestations dans les rues de la capitale Ndjamena.
Ce conseil militaire de transition, composé uniquement d’un escadron de généraux, ne peut en rien concourir à une transition digne de ce nom, encore moins à une véritable paix dans ce pays qui revient de très loin.
Laokein Médard, opposant, ancien ministre et ancien maire de Moundou
Madjiasra Nako
Le président du CMT, le Conseil militaire de transition, pourra-t-il au moins fédérer toutes les composantes de l'armée sous son autorité ? Là encore des doutes subsistent. L'opposant Poddi Djime Bichara pense ainsi que la fronde couve dans les casernes. Et ce qui est mis en cause ici est la composition même de ce CMT, dont affirme-t-il, deux tiers des membres sont issus de la même région, celle du clan Déby au pouvoir.
Aura-t-il par ailleurs l'autorité suffisante pour engager l'armée sur différents fronts à l'intérieur et à l'extérieur du pays comme le faisait son père ? interroge l'ONG International Crisis Group dans une récente note d'informations. Rien n'est moins sûr.
Au moins pourra-t-il déjà se réjouir de la bienveillance et d'une certaine forme d'adoubement dont ont fait montre des chefs d'Etat et de gouvernement à son égard lors des obsèques de son père, souligne un observateur de la scène politique tchadienne.
Une partie de l'opposition et de la société civile en doute et n'entend pas relâcher la pression autour de ce qu'elle considère comme une forfaiture, un coup de force qui a mis toutes les institutions du pays entre parenthèses. Ainsi l'avocat Max Loalngar, à la tête d'une coalition de partis de l'opposition et de la société civile annonce pour à compte de mardi des manifestations dans les rues de la capitale Ndjamena.
Ce conseil militaire de transition, composé uniquement d’un escadron de généraux, ne peut en rien concourir à une transition digne de ce nom, encore moins à une véritable paix dans ce pays qui revient de très loin.
Laokein Médard, opposant, ancien ministre et ancien maire de Moundou
Madjiasra Nako
Le président du CMT, le Conseil militaire de transition, pourra-t-il au moins fédérer toutes les composantes de l'armée sous son autorité ? Là encore des doutes subsistent. L'opposant Poddi Djime Bichara pense ainsi que la fronde couve dans les casernes. Et ce qui est mis en cause ici est la composition même de ce CMT, dont affirme-t-il, deux tiers des membres sont issus de la même région, celle du clan Déby au pouvoir.
Aura-t-il par ailleurs l'autorité suffisante pour engager l'armée sur différents fronts à l'intérieur et à l'extérieur du pays comme le faisait son père ? interroge l'ONG International Crisis Group dans une récente note d'informations. Rien n'est moins sûr.
Au moins pourra-t-il déjà se réjouir de la bienveillance et d'une certaine forme d'adoubement dont ont fait montre des chefs d'Etat et de gouvernement à son égard lors des obsèques de son père, souligne un observateur de la scène politique tchadienne.
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