Reprise en main ! C’est ainsi que beaucoup d’observateurs expliquent ce remaniement attendu depuis plusieurs semaines. Il y a quelques jours, recevant les vœux à l’occasion de la Tabaski, le chef de l’Etat s’en est violement pris aux cadres et ministres qui « ne pensent qu’à s’enrichir ».
Avec treize entrées et onze départs, le nouveau gouvernement a été revu pour « répondre aux défis de l’heure », selon le secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS), Adrien Beyom Malo.
Il explique que la nomination d’un technocrate comme Bédoumra Kordjé, ancien vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), répond à l'impératif de redynamiser l’économie nationale par ces temps où le Trésor public est en difficulté.
« Il connaît les bailleurs et peut aider le pays, en délicatesse avec les institutions de Bretton Woods à cause de la gestion des revenus pétroliers ».Un non-événement
Pour l’opposition, ce remaniement est un non-événement. Il démontre l’incapacité du pouvoir à régler les problèmes de la population. Dans quel pays assiste-t-on à cinq remaniements en moins de dix mois, s’interroge le porte-parole de la Coordination des partis pour la défense de la Constitution (CPDC), Ali Golhor Gabriel.
Ce n’est pas de ce gouvernement que les Tchadiens attendent quelque chose. C’est de la « rigolade », c’est tout le système de gestion du pays qu’il faut « revoir », ajoute-t-il.Principaux changements
Daoussa Déby Itno, grand frère du chef de l’Etat et précédemment ambassadeur du Tchad en Libye, est nommé au poste de ministre des Postes et des Nouvelles technologies de l’information.
L’ancien vice-président de la BAD, Bédoumra Kordjé, revient au gouvernement comme ministre des Finances. Rappelé au pays depuis deux ans, il a été tour à tour, ministre de l’Economie et du Plan, puis secrétaire général du gouvernement.
La Sécurité publique, l’Economie et le Plan changent de titulaires. Ils reviennent au magistrat Abdérahim Brémé et à la représentante de la FAO en Mauritanie, Mariam Mahamat Nour.
Les ministères de l’Aménagement du territoire, du Microcrédit, de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement secondaire, des Sports, de l’Elevage, de l’Hydraulique, de l’Aviation civile, des Droits de l’homme et le secrétariat général du gouvernement changent de titulaires.
Dans la foulée, le président Deby a nommé Houdeingar David, au poste de secrétaire général de la présidence. Il est remplacé au Conseil constitutionnel par Nagoum Yamassoum. L'ancien ministre, Mahamat Ali Abdallah, est nommé président du Conseil économique et social.
Enfin, un secrétariat d’Etat en charge des Tchadiens de l’étranger est créé dans ce gouvernement de quarante-et-un membres dont neuf femmes.
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