A l'entrée de la ville, des membres des forces de l'ordre, habillés en civil, sont en plein nettoyage. Le commissariat et la caserne de la garde nationale ont presque entièrement brûlé. Les vitres sont cassées, les murs et plafonds entièrement noircis par la fumée. A l'intérieur, on sent encore l'odeur de l'incendie. Mais la vie a repris dans les rues de la ville. Attablé à une terrasse de café, Moktar, un chômeur de 55 ans, soutient les manifestants : « Nous avons du pétrole, du gaz, mais nous n’avons rien, rien… sauf le chômage ». Un peu plus loin, cet instituteur condamne la violence des affrontements de lundi. Mais il trouve légitime que les manifestants réclament un emploi et des mesures pour le développement de la région : « Depuis l’indépendance, la région est toujours délaissée par le gouvernement, à partir de Bourguiba, puis Ben Ali, et même après la révolution depuis cinq ans, nous restons cinq ans à la même place. Rien n’a changé ». Exemple parmi d'autres de la défaillance des services publics. Lundi, l'hôpital de Tataouine a dû faire venir depuis d'autres villes du pays, du matériel et des médecins spécialistes pour soigner les personnes blessées lors des affrontements. Source: rfi.fr
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