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(Vidéo) Eléction en Côte d'Ivoire

(Vidéo) Les Ivoiriens ont voté en masse et dans le calme

Au soir d'un scrutin historique au cours duquel les électeurs ont afflué dans les bureaux de vote, toute la Côte d'Ivoire attend désormais l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle qui seront connus au plus tard mercredi.



Après la fermeture des bureaux de vote en Côte d'Ivoire, tout le pays attend désormais l'annonce des résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Six fois reporté depuis 2005, organisé après plus de huit années de crise politico-militaire déclenchée par une tentative de putsch contre le président Laurent Gbagbo, le scrutin s’est déroulé dans le calme, dimanche. En fin de journée, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, a salué ses 5,7 millions de compatriotes qui ont participé à ce "moment historique en toute sérénité".

Quatorze prétendants à la magistrature suprême sont engagés dans la course, mais seuls trois concurrents font figure de favoris. En quête d’une légitimité par les urnes depuis la fin théorique de son mandat présidentiel en 2005, le président sortant et candidat du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Gbagbo est, fait inédit, opposé à ses deux éternels rivaux : l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara, du Rassemblement des républicains (RDR), et l’ancien président déposé par un coup d’État en décembre 1999, Henri Konan Bédié, du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Un scrutin porteur d'espoir et de changements pour les Ivoiriens

Initialement prévue à 17 heures (GMT), la clôture de la présidentielle de ce dimanche a dû être repoussée dans plusieurs bureaux de vote débordés par l’affluence des électeurs. Dès 7 heures du matin, les 20 000 bureaux de vote du pays ont accueilli des centaines de milliers
Un processus de décompte des voix complexe

À la fermeture des bureaux de vote prévue à 17 heures (GMT), le dépouillement des bulletins de vote s’effectuera manuellement. Les quelque 20 000 procès-verbaux de vote seront ensuite acheminés jusqu’aux 415 commissions électorales locales, à partir desquelles les résultats seront transmis aux autorités d’Abidjan selon deux modes, l’un électronique et l’autre manuel.

De mémoire d’électeur ivoirien, jamais un scrutin présidentiel n’avait attiré autant de monde. Bambanaoua a fait la queue dès 4 heures du matin devant le portail de l’école Abri 2000, dans le quartier de Koumassi, où elle a glissé dans l'urne son bulletin. "Je suis venue avec toute ma famille. Mes parents, mes oncles, mes tantes, mes cousins… Tout le monde est là. Aujourd’hui, on ne travaille pas, on vote. C’est jour de fête !", raconte cette jeune coiffeuse de 34 ans.

Aboubacar et Adama étaient eux devant leur bureau de vote à 5 heures du matin. "Cela fait cinq ans que nous attendons cette élection. Il y a eu trop de déchirures, trop de violences. Ce scrutin est historique : c’est la première fois que nous avons le choix entre les trois grands leaders du pays. La Côte d’Ivoire va enfin pouvoir renouer avec la paix, l’unité et le développement."

Sous haute surveillance

Depuis le lancement de la campagne, un millier de gendarmes, policiers et militaires sont postés aux points stratégiques d’Abidjan, qui concentre à elle seule près d’un tiers de l’électorat ivoirien. Quelque 12 000 soldats de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) assistés de 900 militaires français de l’opération Licorne sont également à pied d’œuvre.

Lors du dernier jour de campagne, vendredi, la mission onusienne de maintien de la paix avait renforcé les effectifs de ses troupes dans la capitale économique. Dans le nord, bastion de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) à l’origine du coup d’État avorté de 2002, et dans l’ouest, ancien fief des milices pro-gouvernementales, des centaines de casques bleus supplémentaires sont mobilisés.

Si, pour l’heure, le processus électoral se déroule sans entraves, de nombreux spécialistes craignent des irrégularités après la fermeture des bureaux de vote. Principaux motifs d’inquiétude : le décompte manuel et électronique des voix ainsi que l’acheminement des procès-verbaux entre les 20 000 bureaux de vote et les 415 commissions électorales locales. Une tâche confiée aux milliers de soldats du Centre de commandement intégré, qui comptent des anciens rebelles nordistes dans ses rangs.

Issue incertaine

En dépit des dernières enquêtes d’opinion donnant Laurent Gbagbo en tête du premier tour, les observateurs peinent à émettre le moindre pronostic. Les principaux partis ne se sont pas affrontés depuis les législatives de juillet 2002.

La Commission électorale indépendante (CEI) doit annoncer les résultats provisoires au plus tard trois jours après le vote, mais des résultats préliminaires pourraient être connus avant. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue à l’issue du premier tour, les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes à la fin du mois de novembre.

France24.com

Lundi 1 Novembre 2010 - 10:18


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