
Le cardinal brésilien Mgr Sobrinho a condamné l'avortement d'une enfant de neuf ans. (DR)
Après l'affaire Williamson, l'Eglise catholique se paye le luxe d'une nouvelle polémique, qui renforce son image rétrograde sur les questions de société. Le Vatican a officiellement pris parti lundi en faveur de l'Eglise brésilienne, ayant excommunié jeudi dernier une mère qui a fait avorter sa fillette de neuf ans. Violée par son beau-père, l'enfant était enceinte de jumeaux. L'équipe médicale qui a pratiqué l'opération a également été mise au ban de l'Eglise. Le beau-père en revanche, coupable de viol aux yeux de la loi, n'a pas eu à subir les foudres de l'Eglise. "le viol est moins grave que l'avortement", a justifié lundi le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques au Vatican. "C'est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées", a déclaré Mgr Re, qui est également président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.
Et le cardinal romain de continuer: "L'excommunication pour ceux qui ont provoqué l'avortement est juste", car cette opération constitue "toujours la suppression d'une vie innocente", a commenté le préfet de la congrégation pour les évêques. "Il faut toujours protéger la vie, l'attaque contre l'Eglise brésilienne est injustifiée", a-t-il estimé. Il faut rappeler qu'au Brésil, l'avortement est interdit, sauf en cas de viol ou de danger pour la mère. Or, la fillette entrait dans les deux catégories, a expliqué le médecin qui l'a opérée. "L'état de la fillette s'appliquait aux deux cas et, comme médecins, nous ne pouvions pas faire courir de risques à une enfant de 9 ans, dont les organes ne sont pas encore formés", a souligné le docteur Sergio Cabral. La jeune fille était enceinte de quinze semaines quand elle l'a découvert, suite à d'importantes douleurs.
"Ce qu'il a fait est horrible, mais il y a tant de péchés graves"
L'évêque de Recife, qui a prononcé l'excommunication, n'a eu cure de ses considérations. "La loi de Dieu est au-dessus de n'importe quelle loi humaine. Alors, quand une loi promulguée par des législateurs humains est contraire à la loi de Dieu, cette loi n'a aucune valeur", a insisté Mgr Sobrinho, qui, en outre, menace d'attaquer la mère en justice pour "homicide". Ce cas crée toutefois l'émoi au Brésil, plus grand pays catholique au monde. Lula, le président, a critiqué cette décision, "déplorant profondément en tant que chrétien et catholique qu'un évêque de l'Eglise catholique ait un comportement aussi conservateur". Cette polémique intervient alors que le gouvernement tente actuellement de dépénaliser l'avortement mais il doit faire face à l'opposition virulente de l'Eglise, très influente dans le pays.
Quant au beau-père, âgé de 23 ans, il a reconnu les faits. Il a avoué violer la petite fille depuis qu'elle a six ans, et abuser également de sa soeur aînée, handicapée, âgée de 14 ans. Il risque 15 ans de prison. Mais aux yeux de l'Eglise, il reste un fidèle. "Certes, ce qu'il a fait est horrible, mais il y atant de péchés graves, et le plus grave est l'élimination d'une vie innocente", justifiait le cardinal brésilien.
Source: Lejdd.fr
Et le cardinal romain de continuer: "L'excommunication pour ceux qui ont provoqué l'avortement est juste", car cette opération constitue "toujours la suppression d'une vie innocente", a commenté le préfet de la congrégation pour les évêques. "Il faut toujours protéger la vie, l'attaque contre l'Eglise brésilienne est injustifiée", a-t-il estimé. Il faut rappeler qu'au Brésil, l'avortement est interdit, sauf en cas de viol ou de danger pour la mère. Or, la fillette entrait dans les deux catégories, a expliqué le médecin qui l'a opérée. "L'état de la fillette s'appliquait aux deux cas et, comme médecins, nous ne pouvions pas faire courir de risques à une enfant de 9 ans, dont les organes ne sont pas encore formés", a souligné le docteur Sergio Cabral. La jeune fille était enceinte de quinze semaines quand elle l'a découvert, suite à d'importantes douleurs.
"Ce qu'il a fait est horrible, mais il y a tant de péchés graves"
L'évêque de Recife, qui a prononcé l'excommunication, n'a eu cure de ses considérations. "La loi de Dieu est au-dessus de n'importe quelle loi humaine. Alors, quand une loi promulguée par des législateurs humains est contraire à la loi de Dieu, cette loi n'a aucune valeur", a insisté Mgr Sobrinho, qui, en outre, menace d'attaquer la mère en justice pour "homicide". Ce cas crée toutefois l'émoi au Brésil, plus grand pays catholique au monde. Lula, le président, a critiqué cette décision, "déplorant profondément en tant que chrétien et catholique qu'un évêque de l'Eglise catholique ait un comportement aussi conservateur". Cette polémique intervient alors que le gouvernement tente actuellement de dépénaliser l'avortement mais il doit faire face à l'opposition virulente de l'Eglise, très influente dans le pays.
Quant au beau-père, âgé de 23 ans, il a reconnu les faits. Il a avoué violer la petite fille depuis qu'elle a six ans, et abuser également de sa soeur aînée, handicapée, âgée de 14 ans. Il risque 15 ans de prison. Mais aux yeux de l'Eglise, il reste un fidèle. "Certes, ce qu'il a fait est horrible, mais il y atant de péchés graves, et le plus grave est l'élimination d'une vie innocente", justifiait le cardinal brésilien.
Source: Lejdd.fr
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