« Nous avons crevé l’abcès ». C’est un participant à la rencontre d’Alger qui s’exprime ainsi pour dire qu’entre le Mali et ses voisins, notamment l’Algérie et la Mauritanie, sur le plan de la coopération sécuritaire, une nouvelle page s’ouvre.
Ces trois pays constituent le pivot de la lutte contre les groupes islamistes dans la bande sahélo-saharienne. Mais, il y a quelques temps encore, Bamako n’arrivait pas à accorder les violons avec ses partenaires.
Nouakchott donne un exemple. Il y a quelques mois, dès que les touristes espagnols enlevés en Mauritanie ont pris la direction du Mali, Bamako a été prévenu mais cela n’a rien donné. Réponse de responsables maliens : « C’est juste, nous avons été alertés, mais nous avons tout de suite autorisé les autorités mauritaniennes à utiliser le droit de poursuite même sur notre territoire, mais elles n’ont pas bougé ».
« Le passé est le passé, avançons maintenant la main dans la main », a selon nos sources lancé un responsable libyen. L’axe Bamako-Nouakchott-Alger devrait donc mieux fonctionner, et les sept pays présents à la rencontre d’Alger explorent au moins deux pistes : la création d’un grand fichier où vont figurer groupes terroristes, bandes de criminels et trafiquants de tout poil à traquer dans la zone, ensuite la rapidité en matière de partage d’informations.
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