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Dîner de fin d'année: le marché Castor "déserté" par des clientes (Reportage)

Comme à l’accoutumée chaque 31 décembre, les ménagers envahissent les marchés afin de s’approvisionner en vue des préparatifs du dernier repas de l’année. Mais cette année, certaines familles dérogent à la règle, car estimant que cette fête n’est nullement une priorité pour des musulmans et surtout à un moment où des familles peinent à assurer les trois repas quotidien.



En cette dernière matinée de l’année 2018, les commerçants du marché Castors qui s’attendaient à une affluence ce 31 décembre, affichent leur détresse. Et pour cause, les clients qui avaient l’habitude de prendre d’assaut leurs étals sont aux abonnés absents ce, malgré la relative stabilité des prix.

Et pourtant, en prévision de cette affluence qui tarde, les marchands s’étaient bien approvisionnés notamment en carotte, oignon, pomme de terre, et autres denrées très prisées dans ce genre d’événement.

Déçue, Madame Lo, la vingtaine assise devant sa cantine en train de ranger des poulets, déclare : «Les prix des condiments les plus sollicités de cette fête n’ont encore connu aucune hausse. L’oignon coute 600 FCfa le kg et 12 500 FCfa le sac.  Même chose pour le prix de la pomme de terre, qui coûte 600 FCfa le kg».
 
Son avis est partagé par Mor Gueye. Ce dernier, stylo en main, en train de régler la facture donne son impression. «En tout cas la fête ne se sent pas ici. Les clients arrivent timidement. Peu de gens viennent s’approvisionner».

Mais, si les  clients se font tant désirer, c’est en partie due à leur pouvoir d’achat qui est faible selon Astou Mbaye, mais aussi à son appartenance à la religion musulmane : «D’abord ma situation ne me le permet pas et en plus de cela, cette fête n’est pas la nôtre nous musulmans.  Le 31 décembre, il faut en parler à ceux qui vivent la belle vie et non pas ceux qui peinent à joindre les deux bouts.»
 
Absa Fall n’est pas loin de partager le même avis que Mme Mbaye. Pour cette dernière rencontrée sachet en main avec ses emplettes, elle soutient que la priorité ailleurs : «les prix sont abordables. Certains condiments indispensables pour une bonne cuisson de la viande ou du poulet sont devenus plus accessibles. Mais vraiment on a d’autres priorités. On risque de s’en passer cette année»
 
Cependant, malgré la vie «chère», d’autres trouvent des moyens de confectionner des repas copieux à leur époux : «la dépense n’est jamais au complet, c’est à nous les femmes d’en ajouter pour faire plaisir à nos hommes en cette soirée de fin d’année. En ce qui me concerne je compte gâter mon homme ce soir autour d’un bon poulet avec tout ce qui va avec», promet une dame.
 
A quelques encablures 2019, le marché Castor a du mal à retrouver l’affluence des grands événements. Car, même si les denrées sont disponibles à suffisance et les prix abordables, les clients continuent à se faire désirer.

Fana CiSSE

Lundi 31 Décembre 2018 - 12:13


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