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Assemblée nationale: Les députés, entre échanges houleux et attaques personnelles sur l'indépendance de la justice

Entre échanges houleux, attaques personnelles entre eux ou envers le ministre de la Justice, les députés sénégalais, de l'opposition et du pouvoir, ont généralement axé leurs interventions sur l’indépendance des magistrats, à l'Assemblée nationale ce vendredi. Ce, lors de la plénière sur le vote du budget 2022 du ministère de la Justice.



Assemblée nationale: Les députés, entre échanges houleux et attaques personnelles sur l'indépendance de la justice
Comme toujours, la question de l’indépendance de la justice refait surface à chaque passage du ministre de la Justice. Pouvoir comme opposition, les députés se sont succédé au pupitre pour évoquer les questions de justice. Indépendance des magistrats, Conseil supérieure de la magistrature, recours de l’administration territoriale.

Abdou Mbow monte au créneau pour défendre le Ministre de la Justice. «Vous êtes en train de faire un travail remarquable. Vous avez trouvé des magistrats émérites au niveau du parquet. Vous allez partir et laisser les magistrats faire leur travail. Il faut qu’on arrête de diaboliser le ministre de la Justice, ce n’est pas parce qu’aujourd’hui vous êtes  ministre de la Justice que vous êtes piètre sénégalais. Il faut qu’on bannisse cela de nos rangs », a défendu le premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Pape Birahim Touré abonde dans le même sens que son collègue de la majorité, il balaie d’un revers de la main les allégations de certains députés, qui accusent la justice de partialité. « Nous avons une bonne justice, nous avons de vaillants magistrats. Ils jugent sur la base de la loi et sur la base de l’intime conviction. Cette justice est impartiale et elle traite les dossiers de manière impartiale », a-t-il souligné.

La député de l'opposition, Aida Mbodj a dénoncé la "partisannerie de l’administration territoriale". « Votre titre comporte la mention garde des Sceaux, votre devoir est de prendre les responsabilités quand celui qui est censé maintenir l’ordre créé le désordre. Les recours de l’administration territoriale contre les décisions des Cours d’Appel sur la recevabilité de certaines listes de l’opposition font désordre. Ces actes font de l’administration territoriale des acteurs partisans des joutes politiques », a dit la parlementaire.

Mamadou Lamine Diallo, aussi de l'opposition, a indiqué que "la justice est manipulée par le Chef de l’Etat". « Le sentiment que les sénégalais ont c’est qu’effectivement la justice est manipulée par Macky Sall, c’est lui qui donne les instructions à la justice. Tant qu’il continue à être à la tête du Conseil Supérieure de la Magistrature, il donnera toujours des instructions aux magistrats », a lancé le député de l’opposition.

Aymérou Gningue, le président du groupe parlementaire de la majorité, Benno Bokk Yakaar, rétorque à Mamadou Lamine Diallo, et demande à plus de considération aux juges. « Il faut respecter l’institution judiciaire, on leur doit respect. Ils sont compétents et sont chargés de l’exécution des lois votés à l’Assemblée nationale ».

Le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly a profité de son passage à l’Assemblée nationale pour solder ses comptes avec le ministre de la Justice, Me Malick Sall. Pour lui, ce dernier est le ministre de « l’injustice » et que selon lui, les magistrats sont sont à la solde de l'exécutif. 
 
 
 

Moussa Ndongo

Vendredi 10 Décembre 2021 - 15:31


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