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Un prisonnier politique cubain décède après une grève de la faim de 50 jours

Wilmar Villar Mendoza, prisonnier politique cubain, est mort ce jeudi 19 janvier des suites d'une grève de la faim de 50 jours. Agé de 31 ans, il était depuis plusieurs jours sous assistance respiratoire. Le jeune homme avait été arrêté le 14 novembre 2011 au cours d'une manifestation pacifique contre le régime de Castro.



Un prisonnier politique cubain décède après une grève de la faim de 50 jours
Comment le régime a-t-il ainsi laissé mourir ce jeune homme qui ne réclamait que ses droits fondamentaux ? C'est en substance la réaction affligée de l'ensemble de l'opposition cubaine aujourd'hui, après le décès de Wilmar Villar Mendoza à l'hôpital de Santiago-de-Cuba.
Le dissident, condamné à  quatre ans de prison le 24 novembre 2011 pour avoir résisté à une opération policière, avait entamé une grève de la faim dès le lendemain de sa condamnation. Il entendait protester contre ce verdict qu'il percevait comme profondément injuste, ne s'attirant que de nouvelles humiliations dans la redoutable et surpeuplée prison d'Aguadores. Son refus de porter l'uniforme de prisonnier de droit commun lui valait d'être mis à l'isolement, sans vêtements ni provision d'eau.
 
Le gouvernement castriste se méfie pourtant des grèves de la faim observées par des dissidents.
La mort d'Orlando Zapata le 23 février 2010,  après 85 jours de jeûne, dans des circonstances analogues de brimades carcérales et d'hospitalisation à la dernière extrémité, avait indigné la communauté internationale, au point qu'une autre grève de la faim ensuite, celle de Guillermo Farinas, avait conduit le régime à libérer les détenus du groupe des 75 (*).
Mais la tendance est à nouveau à la répression massive des opposants, un record d'interpellations arbitraires ayant été atteint en décembre dernier.
Pour 2011, la Commission des droits de l'homme et de la réconciliation nationale (CCDHRN), un groupe illégal mais toléré par les autorités cubaines, a recensé environ 6 000 interpellations, soit une hausse de 50% par rapport à l'année précédente.


En 2003, les autorités avaient arrêté 78 personnalités de la société civile. Trois d'entre elles ayant été libérées, le nom de « Groupe des 75 » fait référence à cette série d'arrestations.
 
Source :RFI
 


Vendredi 20 Janvier 2012 - 12:32


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