En avril 1994 alors que Kigali est livrée à la furie des tueurs, les corps de trois ressortissants français tués par balle sont retrouvés dans le jardin de leur villa. Deux gendarmes, René Maier et Alain Didot, et l'épouse de ce dernier. Leurs cadavres sont rapatriés en France via Bangui, où un médecin militaire français établit les certificats de décès.
Mais selon Libération, le médecin dont la signature figure au bas de celui de René Maier conteste son authenticité : il n'utilisait pas le tampon présenté, et surtout, les conclusions du certificat « un décès accidentel » lui paraissent douteuses.
Qui à Paris aurait eu intérêt à produire un faux document? Mystère, mais pour Libération, des responsables français ont forcément du donner leur accord. Dans quel but?
Pour le quotidien, la réponse est peut-être à chercher dans les activités des deux gendarmes à Kigali. Ils étaient chargés, écrit le journal, des transmissions radio, celles de l'ambassade de France, celle de la mission de coopération française et celle de l'armée rwandaise. Ont-ils surpris des informations sur les auteurs de l'attentat contre l'avion du président Habyarimana, au soir du 6 avril 1994, qui donna le coup d'envoi du génocide?
La question de l'identité des tireurs du missile a toujours provoqué un débat passionné. Mis en cause, il y a un an par une expertise balistique, les ultras du régime Habyarimana, un régime fermement soutenu par les autorités françaises.
Source : Rfi.fr
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