Union Européenne, États-Unis, Royaume-Uni, Japon, Corée, Suisse : ce sont neuf chancelleries qui ont déploré à nouveau, lundi 16 octobre, le « climat politique tendu », à un mois du premier tour de l'élection présidentielle (le scrutin a été reporté au 16 novembre, NDLR). Les pays signataires du communiqué s’inquiètent notamment de « l’usage disproportionné de la force pour disperser les manifestations de l’opposition ».
« Il s’est passé tellement de choses ahurissantes cette dernière semaine, que l’on a tenu à faire, nous aussi, une synthèse qui s’adresse aux deux camps, et plus particulièrement à celui aux manettes », explique l’un des diplomates rédacteurs du communiqué. Il fait notamment référence aux arrestations d'opposants et de la destitution du président du Sénat. Ce dernier a par la suite assuré avoir reçu des menaces de la part de membres du gouvernement pour renoncer à son poste.
« Lorsque le FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, NDLR) a réussi à réunir les treize représentants des candidats, nous avons tous eu un regain d’espoir », reconnait le conseiller d’une autre chancellerie. « On entendait parler de concessions mutuelles, ce qui aurait permis une entrée en campagne d’un maximum de candidats. Mais c’est tombé à l’eau », regrette le haut-fonctionnaire. « Tout ça parce que l’un des candidats ne souhaite faire aucune concession, même symbolique », poursuit-il.
« L’impression que le seul candidat se moque d’être le seul candidat »
Le candidat en question est le président sortant, Andry Rajoelina, candidat à sa réélection et seul candidat réellement actif dans sa campagne, sur les treize en lice. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, souligne le diplomate. On a l’impression que le seul candidat se moque d’être le seul candidat. S’il réussit à aller aux forceps à l’élection, il repousse le problème... », conclut-il.
Les neuf ambassades signataires ont écrit par ailleurs avoir « pris note » du report de l’élection. En langage diplomatique, ce communiqué qui appelle une nouvelle fois à ce que « le processus électoral soit transparent, fiable, inclusif et apaisé, afin que les résultats puissent être reconnus par tous », exprime surtout, sans le dire, une réelle inquiétude des États partenaires étrangers qui estiment aujourd’hui que « les choses ne sont pas bien engagées ».
« Il s’est passé tellement de choses ahurissantes cette dernière semaine, que l’on a tenu à faire, nous aussi, une synthèse qui s’adresse aux deux camps, et plus particulièrement à celui aux manettes », explique l’un des diplomates rédacteurs du communiqué. Il fait notamment référence aux arrestations d'opposants et de la destitution du président du Sénat. Ce dernier a par la suite assuré avoir reçu des menaces de la part de membres du gouvernement pour renoncer à son poste.
« Lorsque le FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, NDLR) a réussi à réunir les treize représentants des candidats, nous avons tous eu un regain d’espoir », reconnait le conseiller d’une autre chancellerie. « On entendait parler de concessions mutuelles, ce qui aurait permis une entrée en campagne d’un maximum de candidats. Mais c’est tombé à l’eau », regrette le haut-fonctionnaire. « Tout ça parce que l’un des candidats ne souhaite faire aucune concession, même symbolique », poursuit-il.
« L’impression que le seul candidat se moque d’être le seul candidat »
Le candidat en question est le président sortant, Andry Rajoelina, candidat à sa réélection et seul candidat réellement actif dans sa campagne, sur les treize en lice. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, souligne le diplomate. On a l’impression que le seul candidat se moque d’être le seul candidat. S’il réussit à aller aux forceps à l’élection, il repousse le problème... », conclut-il.
Les neuf ambassades signataires ont écrit par ailleurs avoir « pris note » du report de l’élection. En langage diplomatique, ce communiqué qui appelle une nouvelle fois à ce que « le processus électoral soit transparent, fiable, inclusif et apaisé, afin que les résultats puissent être reconnus par tous », exprime surtout, sans le dire, une réelle inquiétude des États partenaires étrangers qui estiment aujourd’hui que « les choses ne sont pas bien engagées ».
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