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Une soixantaine de migrants Africains se noient au large du Yémen

Ce drame a eu lieu le 31 mai, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui tente toujours d'éclaircir les circonstances du naufrage. C’est l'accident, depuis le début de l'année, « le plus meurtrier » pour des migrants africains essayant de rejoindre le Yémen via la mer Rouge et le golfe d'Aden, d'après le porte-parole du HCR, Adrian Edwards.



Le Yémen accueille jusqu'à 2 millions de migrants, en grande majorité entrés illégalement dans le pays. REUTERS/Ismail Zitouny
Le Yémen accueille jusqu'à 2 millions de migrants, en grande majorité entrés illégalement dans le pays. REUTERS/Ismail Zitouny

« Samedi dernier, nous avons appris qu'un accident avait eu lieu dans le détroit entre le Yémen et les côtes somaliennes et érythréennes. Des corps ont été retrouvés sur le rivage, ils ont été ramassés par des villageois qui les ont enterrés. Et il est apparu clairement que l'accident était sérieux : 62 personnes sont mortes ; la plupart des victimes viennent de la Somalie et d'Ethiopie, même si deux d'entre elles sont des membres yéménites de l'équipage », rapporte Adrian Edwards, porte-parole du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, à Genève.

Il s'agit du plus grave accident de ce genre depuis le début de l'année, estime Adrian Edwards, pas seulement pour cette région très dangereuse, mais aussi pour l'ensemble des régions du monde où le HCR travaille. « Cette zone est devenue une route de plus en plus fréquentée par les migrants quittant la Corne de l'Afrique, certains cherchant à demander l'asile, d'autres à émigrer, mais c'est un voyage très dangereux, car la plupart d'entre eux finissent entre les mains de trafiquants et des passeurs », souligne Adrian Edwards.

Une immigration de plus en plus économique

Ces migrants se trouvent confrontés à une situation très peu accueillante au Yémen, mais malgré cela l'émigration prend un tournant de plus en plus économique.

Le porte-parole du HCR explique en effet que « le Yémen se trouve dans une situation qui ne lui permet pas d'accepter facilement des migrants. Des migrants continuent d'y arriver de la Corne de l'Afrique, mais le pays connaît des problèmes d'insécurité, des problèmes de déplacés internes notamment dans le nord du pays ; cela n'en fait pas un environnement idéal pour arriver. » En conséquence, bien que depuis plusieurs années les arrivées par la mer Rouge et le golfe d’Aden, de la Corne de l’Afrique vers le Yémen, s'étaient faites de plus en plus nombreuses, en 2014, le nombre de réfugiés et migrants a baissé, 16 500 passages contre 35 000 l'an passé.

De plus en plus d’Ethiopiens

On remarque aussi un changement dans les candidats à cette émigration. Auparavant, la majorité des migrants venaient de Somalie, maintenant il y a de plus en plus d'Ethiopiens qui se rendent au Yémen.

« Il s'agit d'un changement de fond, fait remarquer Adrian Edwards. Avant, les migrants étaient des demandeurs d'asile et des réfugiés, à présent les migrants sont de plus en plus souvent des personnes cherchant à émigrer pour des raisons économiques qui et espèrent trouver du travail dans le golfe Persique et même au-delà ». 

Source : Rfi.fr
 



Samedi 7 Juin 2014 - 12:28


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