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Une manifestation de l’opposition burundaise dégénère

Des milliers de jeunes du parti d’opposition MSD qui tentaient ce samedi 8 mars de manifester dans le centre-ville de Bujumbura se sont heurtés à des centaines de policiers, déployés pour les empêcher.



Après plusieurs heures de face à face ce samedi 8 mars, la police burundaise a finalement arrêté plusieurs opposants du MSD.
Après plusieurs heures de face à face ce samedi 8 mars, la police burundaise a finalement arrêté plusieurs opposants du MSD.

Après de premiers heurts avec la police, une partie des militants du Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD) s’est retranchée dans la permanence nationale de ce parti, dans le sud de la capitale de Bujumbura. Bandeaux aux couleurs bleu et jaune du parti sur la tête, un sachet en plastique pour se protéger des gaz lacrymogènes à la main, il y a là quelque 200 militants, hommes et femmes, « prêts à résister jusqu’à la mort », assurent-ils. « Comment ne pas être conscients du danger, vous avez vu à l’extérieur ? Ils veulent tirer, ils ont déjà tiré sur les gens », lance une opposante. « On est prêt à mourir, il n’y a pas de révolution sans martyrs », affirme un autre.

Le président du MSD Alexis Sinduhije est au milieu de ses troupes, qu’il essaie de galvaniser. « Ils sont en train d’armer, ils sont en train de faire machin. Qu’ils fassent tout ce qu’ils veulent ! », tempête-il. Alexis Sinduhije est en colère. Cinq minutes avant l’assaut, il déclare que l’opposition burundaise n’acceptera plus de se laisser faire. « Plus jamais d’arrestations arbitraires, d’interdictions de réunion ou de manifester de la part du pouvoir du président Pierre Nkurunziza », martèle l’opposant burundais. « Il faut que cela cesse. Monsieur Nkurunziza doit comprendre qu’il n’est pas au-dessus des lois. On ne l’acceptera plus jamais, jamais. Je résisterai jusqu’au bout. Je sortirai de cette résistance libre ou mort ».

La police burundaise donne ensuite l’assaut. La charge est très violente, à coups de grenades lacrymogènes et de rafales de kalachnikovs de la part de la police, qui accuse les opposants d’avoir tiré les premiers. Après une heure d’affrontements, elle finit par se rendre maître des lieux. Mais Alexis Sinduhije et ses principaux lieutenants sont passés à travers les mailles du filet.

Source : Rfi.fr
 


Dépêche

Dimanche 9 Mars 2014 - 13:15


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