
Les accusés n'ont plus qu'à dire un dernier mot avant que la cour se retire pour délibérer. Le jury, composé de neuf personnes (six civils et trois magistrats), doit se décider à la majorité pour chacun des 79 cas en se prononçant selon leur intime conviction. Une tâche difficile d'ordinaire, mais encore plus dans cette affaire où la victime, c'est l'Etat, et donc le pouvoir d'Alassane Ouattara. Un procès politique où les débats ont consisté pour chaque partie à convaincre la cour que son camp était légitime à l'époque des faits.
Très peu d'éléments de preuve ont été présentés par l'accusation, et de nombreux témoignages étaient indirects, comme le soulignent plusieurs organisations de défense des droits de l'homme. D'ailleurs, dans son réquisitoire, le parquet général a abandonné la charge d'attentat ou complot contre l'autorité de l'Etat pour tous les accusés, sauf deux hauts gradés militaires. Cet élément tend à confirmer les inquiétudes de ces ONG, émises avant même l'ouverture de cette session d'assises, dénonçant une organisation précipitée, et déplorant que les problèmes de fond de la crise post-électorale soient écartés, notamment ses victimes civiles dans tout le pays.
-
Ghana: expulsés des États-Unis, des ressortissants ouest-africains envoyés au Togo selon leur défense
-
Togo: l'ex-ministre de la Défense placée sous mandat de dépôt
-
Cameroun: à la reprise du procès sur l'assassinat de Martinez Zogo, la défense plaide la relaxe
-
À Madagascar, des brigades féminines de proximité contre les violences faites aux femmes et enfants
-
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger annoncent conjointement leur retrait de la CPI