En Centrafrique, les Tchadiens ont mauvaise réputation. C’est du moins ce qu’explique une source au sein de la Misca. Même s'ils ne veulent pas toujours l'admettre, ils ont un lourd passif dans ce pays, ajoute cette même source. Que ce soit dans la rébellion, dans la garde présidentielle de François Bozizé ou sous mandat de mission de maintien de la paix. Avant même l'arrivée au pouvoir de la Seleka, il existait au sein de la population centrafricaine une certaine animosité à l'égard de ces soldats.
C'est pourquoi la Misca a décidé d'ouvrir des enquêtes sur les incidents de lundi 23 décembre. Les militaires tchadiens ont-ils tiré sur des manifestants ? Ont-ils tiré sur une patrouille burundaise ? « Il est trop tôt pour y voir clair », explique le patron de la Misca. Le général Mokoko a assuré que tout avait été mis en œuvre pour faire la lumière sur ces incidents.
La prudence est donc de mise pour que l'animosité ne se transforme pas en chasse aux sorcières. Si, en revanche, l'altercation avec la patrouille burundaise pour libérer des ex-rebelles de la Seleka se confirme, dit un diplomate en poste dans la région, c'est de loin l'accusation la plus grave. Cela confirmerait le parti pris de certains éléments tchadiens en faveur de la Seleka, analyse encore ce diplomate. Il faudrait alors des sanctions fortes sous peine de décrédibiliser tout le contingent et de fragiliser l'intervention de la Misca.
Le gouvernement tchadien, par la voix de son porte-parole Hassan Sylla, dément en tout cas fermement les accusations portées à l’encontre de ses soldats engagés en Centrafrique.
Source : Rfi.fr

-
Gabon: le gouvernement amnistie les putschistes de 2023 et de la tentative de 2019
-
RDC: tempête d'enquêtes sur le Frivao, le Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes de l’Ouganda
-
Soudan: à el-Fasher, l'échec de «la plus vaste» attaque paramilitaire contre la ville assiégée
-
Le Qatar va multiplier les annonces d’investissements en Afrique lors d'une tournée diplomatique
-
Emmanuel Macron reconnaît «le rôle et la responsabilité de la France» dans la «guerre» au Cameroun durant la période coloniale