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Pourquoi le courant ne passe pas entre les candidatures indépendantes et le peuple sénégalais ?

Même si leurs discours séduisent, les candidats indépendants peinent toujours à convaincre le peuple sénégalais. C’est du moins ce qu’ont toujours révélé les résultats des deux élections présidentielles 2007 à 2012. Un fait qui s’explique selon les experts en politique, par le manque d’adaptation au contexte politique sénégalais.



Pourquoi le courant ne passe pas entre les candidatures indépendantes et le peuple sénégalais ?
 
Les discours de Mame Adama Guèye en 2007, Ibrahima Fall, Cheikh Bamba Dièye, Oumar Khassimou Dia…en 2012 semblent être bien appréciés par le peuple sénégalais. Cette appréciation ne se reflète cependant pas aux résultats. Un fait « relatif au contexte », analyse le professeur agrégé de sciences sociales à l’université Québec, Ndiaga Loum. Invité de l’émission « Remue-ménage » de la RFM ce dimanche, « les candidatures indépendantes ne se sont pas encore totalement adaptées à l’évolution du contexte actuel politique sénégalais. S’il y ajoute maintenant le caractère très néo patrimonial d’être politique au Sénégal, l’absence de moyens est un gros handicap », ajoute Pr. Loum qui fait allusion au caractère sénégalais consistant à ne jamais accorder sa confiance à quelqu’un à défaut de moyens.
 
 « Pour que les candidats indépendants puissent prospérer, il faudra encore attendre très longtemps », poursuit Ndiaga Loum qui voit tout de même que ces derniers tirent bien des leçons aux résultats, en illustrant par le cas de Mame Adama Guèye, candidat à la présidentielle de 2007. « Je pensais que le sénégalais était encore mûr pour accueillir des candidatures indépendantes », avait laissé entendre ce dernier avant de se retirer du jeu.
 
Au Sénégal, un candidat indépendant n’atteint à peine que 2%. Ce qui fait dire au docteur en science politique, Ibrahima Sylla que «  ce qui intéresse l’électeur c’est moins la vérité. Le peuple a envie de rêver. L’homme politique doit savoir parler au cœur plus qu’aux esprits ». « Le discours d’Ibrahima Fall ressemblait à un cours magistral », s’amusait-il à dire. L’enseignant chercheur à L’université de Gaston Berger de Saint Louis pense qu’ « il faut faire rêver le peuple, il faut pousser le peuple à faire croire qu’on peut changer, il faut donner à croire, il faut donner à rêver et c’est cela qui manque quelques fois aux hommes politiques dans leur discours ».


Dimanche 4 Mars 2012 - 13:21


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