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L'affaire Cissé inquiète les défenseurs des droits de l'homme

L’affaire Alcaly Cissé préoccupe les défenseurs des droits de l’homme au Sénégal. Cet ancien député est poursuivi pour escroquerie sur plus de 2,5 milliards de francs CFA. Alcaly Cissé, qui avait été relaxé par la justice sénégalaise il y a quatre ans, a été extradé jeudi du Maroc vers l’Arabie Saoudite. Amnesty International, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et la Rencontre africaine des droits de l’homme dénoncent le fait que l’ancien parlementaire soit jugé une seconde fois pour un même fait. Elles craignent que ce citoyen soit exécuté ou victime d’actes de tortures s’il est condamné par la justice saoudienne.



Siège de l'Assemblée nationale à Dakar au Sénégal. Alcaly Cissé y est député au milieu des années 2000. DR
Siège de l'Assemblée nationale à Dakar au Sénégal. Alcaly Cissé y est député au milieu des années 2000. DR

Tout est parti d’une plainte pour escroquerie déposée au milieu des années 2000 par un homme d’affaire saoudien contre Alcaly Cissé. A l’époque, Alcaly Cissé est député et militant du Parti démocratique sénégalais. Pour faciliter l’action judiciaire, il est déchu de son immunité parlementaire.

En 2008, la justice sénégalaise le reconnaît coupable d’escroquerie et le condamne à deux ans de prison. Mais l’ancien député fait appel. En 2010, la 3e chambre d’accusation du tribunal de Dakar le relaxe.

L’Arabie saoudite lance tout de même un mandat d’arrêt contre l’ancien député, qui est arrêté à l’aéroport de Casablanca en septembre 2012. Alcaly Cissé passe alors 17 mois en prison avant d’être finalement extradé en Arabie Saoudite. L’ex-parlementaire devrait de nouveau être jugé pour escroquerie par un tribunal saoudien.

« Charia »

Au Sénégal, les défenseurs des droits de l’homme, estiment qu’Alcaly Cissé risque la peine de mort, en cas de condamnation. Pour  Me Assane Dioma Ndiaye, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains, « en Arabie Saoudite, les crimes financiers sont des crimes qui sont punis comme dans la charia. C'est soit l'amputation, soit la décapitation. Il y a des risques réels [...]. Les craintes sont fondées. »

Selon une source proche du dossier, Dakar a été mis devant le fait accompli malgré de multiples discussions avec Rabat et Djeddah. Pour faciliter la suite des discussions, les diplomates sénégalais misent désormais sur leur appartenance commune à l’Organisation de la conférence islamique.

Source : Rfi.fr
 


Dépêche

Dimanche 11 Mai 2014 - 09:53


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