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Burundi: l'introuvable réforme des terres et des biens

Le gouvernement du Burundi cherche depuis plusieurs mois à reformer la Commission nationale des terres et autres biens (Cntb), chargée de régler les conflits fonciers nés des différentes crises qui ont frappé ce pays, alors que son travail clive de plus en plus la société, sans y parvenir. Ce lundi 24 juin, la présidence a voulu recueillir une adhésion la plus large possible à son projet et a convié plus de 250 personnalités issus des partis politiques, du Parlement, et de la société civile, à participer à un atelier dans la capitale burundaise.



Des réfugiés burundais de retour de tanzanie, dans un camp de transit en novembre 2012, espèrent être réinstallés à Musenyi, dans le sud du Burundi.
Des réfugiés burundais de retour de tanzanie, dans un camp de transit en novembre 2012, espèrent être réinstallés à Musenyi, dans le sud du Burundi.
Les débats ont été très longs hier à Bujumbura, 11 heures au lieu des 7 prévues au départ, et à la fin, le rapporteur de cet atelier a lu pendant une dizaine de minutes un document qu’il a présenté comme celui des recommandations issues de ces discussions.
Mais le problème, c’est que la société civile burundaise, ainsi que les partis issus de la minorité tutsie contestent cette version des faits. « Il n’y a pas eu consensus, explique Vital Nshimirimana, délégué général d’une plate-forme qui regroupe quelques 200 associations. Ça ne va pas dans le sens de la réconciliation parce que dans les débats qui ont été mené on a vu que ce qui intéresse beaucoup plus le parti Cndd-FDD au pouvoir, c’est la restitution (des biens) parce qu’on veut plaire aux rapatriés ».
« Difficile de forger un consensus »
Dans le camp de la majorité hutue, où se retrouve la quasi-totalité des centaines de milliers de personnes qui avaient fui ce pays, on dit exactement le contraire.
« Lorsque les gens voient les choses avec leurs lunettes ethniques, regrette Saturnin Coyiremeye, de l’ONG Initiative et changement-Burundi, c’est difficile de forger un consensus si rapidement. Mais quand même, la tendance générale c’est que les gens comprennent que la réconciliation n’est possible qu’après avoir restitué le bien volé ».
Le danger aujourd’hui, c’est que l’on constate que cette fracture se prolonge jusqu’au plus haut sommet de l’état burundais, entre le président hutu Pierre Nkurunziza, et son premier vice-président Térence Sinunguruza, issu du principal parti tutsi, l’Uprona.

Source : Rfi.fr

Dépéche

Mardi 25 Juin 2013 - 10:56


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