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Loi sur les médias en Argentine: la Cour suprême tranche contre le groupe Clarín

En Argentine, la Cour suprême a validé ce mardi 29 octobre la loi qui régule le spectre audiovisuel entre médias publics, privés et associatifs. Cette question faisait l’objet d’une bataille judiciaire entre le pouvoir et Clarín, le premier groupe multimédia du pays, depuis quatre ans. Clarín devra donc céder de nombreuses licences radio et télé, ainsi que la moitié de ses abonnés au câble. Après les mauvais résultats des législatives de dimanche dernier, cette victoire judiciaire relance politiquement le gouvernement de la présidente Cristina Kirchner.



Manifestation contre le groupe Clarín, devant le palais du Congrès argentin, le 29 octobre 2013. REUTERS/Enrique Marcarian
Manifestation contre le groupe Clarín, devant le palais du Congrès argentin, le 29 octobre 2013. REUTERS/Enrique Marcarian
Il était prévisible que la loi, votée en octobre 2009, soit déclarée constitutionnelle. Mais on pouvait penser que la Cour suprême rejetterait certains des articles contestés par Clarín.  Les articles fixant les limites au nombre de licences détenues par un même opérateur et un délai de douze mois pour céder les actifs excédant le plafond prévu par la loi étaient visés.
 
La Cour a considéré que les limites en question ne menaçaient pas la liberté d’expression, et que l’obligation de vendre en moins d’un an ne mettait pas en danger la survie du Groupe Clarín. Dans les prochaines semaines, ce dernier devra donc présenter un plan, indiquant les licences radio, télé et les câblo-opérateurs qu’il compte mettre en vente. Au final, il perdra le tiers de ses actifs audiovisuels et 40 % de ses abonnés au câble.
 
Un bras de fer politique entre Clarín et le gouvernement

 
La dispute entre le gouvernement et Clarín était éminemment politique. C’est après avoir considéré que ce groupe, jusque-là proche du pouvoir, avait soutenu les protestations des agriculteurs en 2008, que Cristina Kirchner a envoyé la loi au Parlement.
 
L’aval de la Cour suprême, 48 heures après des législatives qui lui ont été défavorables, est une excellente nouvelle pour la présidente. Le retour sur la scène publique de la chef de l'Etat, opérée d’un hématome crânien il y a trois semaines, est attendu dans les prochains jours.

Dépéche

Mercredi 30 Octobre 2013 - 13:17


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