UCAD : des centaines d’enseignants marchent pour le resepct des accords de 2010

Au nombre 1.000, d’après les organisateurs, et 500 selon la police, ils ont organisé une procession longue de deux cent mètres, , pour dénoncer les conditions de travail dans les universités.

Le SAES est en grève depuis plusieurs semaines. Ses membres protestent ainsi contre ‘’le non-respect’’, par le gouvernement, des engagements pris dans le cadre d’un protocole signé en mars 2010. Ce protocole comprend plusieurs points dont ‘’l’accès au logement, la réforme des grades, l’harmonisation des textes, la revalorisation des conditions travail’’, rappellent les syndicalistes

Les marcheurs avaient inscrit, dans les pancartes, des slogans comme ‘’ Au secours, l’université s’écroule’’ et ‘’ Non aux titres académiques anarchiques’’.

’’Les problèmes de l’enseignement supérieur concernent tout le monde. On est dans une situation critique. On est en train de détruire l’enseignement supérieur’’, a indiqué Seydi Ababacar Ndiaye, le secrétaire général du SAES .

Selon lui, ’’le gouvernement ne travaille pas pour un système d’enseignement supérieur performant’’.

’’Le gouvernement veut sauver une année, nous un système. C’est le gouvernement qui a sacrifié des générations. Nous sommes des gens responsables (...). Cette grève a été induite par le gouvernement’’, a expliqué le secrétaire général du SAES.

Il a ajouté que son syndicat ’’ne peut admettre la politique de bricolage de l’université’’.

Les marcheurs ont terminé leur procession devant la cité Claudel, pour demander sa restitution à l’université, après le départ de l’armée française.

‘’Non à la spoliation foncière de l’université. Le président de la République veut installer une caserne dans l’enceinte de l’université’’, a fustigé Seydi Ababacar Ndiaye.

Dans un communiqué transmis à l’APS, le comité de lutte du SAES au campus de l’UCAD appelle le ministre de l’Enseignement supérieur Amadou Tidiane Bâ à ‘’rompre avec la stratégie de désinformation tous azimuts qu’il a entrepris dans les médias et à engager de véritables pourparlers avec le bureau national’’ de ce syndicat.

Il invite Amadou Tidiane Bâ à travailler ‘’inlassablement [en vue d’une] université de qualité au Sénégal’’.