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Mauritanie: le parti au pouvoir remporte la majorité absolue, percée des islamistes

Selon les résultats officiels des législatives et municipales publiés ce dimanche 22 décembre par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l'UPR, le parti au pouvoir, a remporté une très large victoire en s'assurant la majorité absolue à l'Assemblée et en s'adjugeant 70% des mairies. Le succès est également au rendez-vous pour le parti islamiste Tawasoul, qui devient la première force d'opposition. Au lendemain du scrutin, les partis d'opposition participants estiment que ces élections ne résolvent pas la crise politique qui a amené au boycott d'une dizaine de partis, dont le RFD d'Ahmed Ould Daddah, ex-leader de l'opposition.



Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, le samedi 24 novembre. REUTERS/Philippe Wojazer
Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, le samedi 24 novembre. REUTERS/Philippe Wojazer

Avec 16 députés, Tawasoul quadruple son nombre de représentants à l'Assemblée pour sa première élection en tant que parti. En effet, le parti islamiste n'a été légalisé qu'en 2007, un an après les dernières législatives. Même s'il arrive très loin derrière l'UPR du président Mohamed Ould Abdel Aziz, et ses 74 députés, ce résultat constitue sans conteste une victoire pour Tawasoul puisqu'il devient le deuxième parti du pays et la première force d'opposition.

 

Mais une victoire à relativiser. D'abord parce qu'elle a été obtenue en l'absence de ses anciens alliés de la COD, la Coordination de l'opposition démocratique, et notamment de l'ex-parti leader de l'opposition, le RFD d'Ahmed Ould Daddah. Ensuite, parce que le poids de Tawasoul à l'Assemblée est inférieur à celui du RFD en 2006. Il avait également remporté 16 sièges, mais l'hémicycle comprenait alors 95 députés, contre 147 aujourd'hui.
 

Appel au dialogue pour résoudre la crise
 

Au lendemain du scrutin, le président de Tawasoul, Jemil Mansour a indiqué que ces élections ne régleront pas la crise politique que traverse le pays à cause, selon lui, des énormes irrégularités qui les ont entachées et du boycott d'une partie de l'opposition. Jemil Mansour a d'ailleurs appelé à un dialogue urgent pour résoudre la crise. Avec, en ligne mire, l'élection présidentielle prévue en juin prochain. Un dialogue inclusif prôné depuis des mois par la COD et l'opposition modérée, dont l'APP d'Ould Boulkheir.

Source : Rfi.fr
 


Dépêche

Mardi 24 Décembre 2013 - 10:52


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