Originaire de Sfax, le centre économique de la Tunisie, Mohamed Frikha, 50 ans, est un homme d'affaires aisé. Aujourd'hui, il a démissionné de ses postes de PDG pour honorer son mandat de député. Il se dit au service de son pays.
« Nous, on est pas Berlusconi, ça c'est sûr ! La politique est nouvelle en Tunisie. Les politiciens ont échoué pendant l'époque de Ben Ali. Même pendant la période transitoire, ils n'ont pas donné satisfaction au peuple. Donc, c'est pour cela qu'il y a des gens indépendants qui se présentent. Il y a des hommes d'affaires et des avocats parce que justement, lors de mes tournées, j'ai vu que les gens en ont assez des politiciens. Leurs problèmes c'est le chômage et la vie de tous les jours. Ils ne sont pas intéressés par les débats politiques et les querelles idéologiques. »
Ces nouveaux élus mettent en avant leurs maîtrises des dossiers économiques explique Selim Kharrat, analyste indépendant. « En ayant un siège au Parlement et en étant au coeur même du pouvoir, leurs plaidoyers, leurs lobbyings peuvent peser, encore plus, dans la prise de décision. Puis, il y a des situations de monopoles et de rentes en Tunisie qui font que les bénéficiaires de ces situations vont tout faire pour protéger leurs intérêts. »
La priorité de cette nouvelle Assemblée est justement de réformer en profondeur le système économique hérité de Ben Ali.
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