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Guinée : crise de confiance entre le pouvoir en place et l’opposition

C'est une semaine décisive qui commence pour la classe politique guinéenne, ce lundi 18 mars 2013. Le dialogue entre le pouvoir et l’opposition a démarré en fin de semaine dernière mais achoppe toujours sur la question de la nomination d’un médiateur. L’opposition voudrait un médiateur étranger, ce que refuse le pouvoir. Les acteurs politiques doivent trouver un compromis sur le fichier électoral et sur l’opérateur technique sud-africain, chargé de le réviser. Et pour l’instant, après quatre jours de violences début mars et neuf morts, le moins que l’on puisse dire est que la confiance n’existe pas.



Début mars 2013, de violents affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition, à Conakry.
Début mars 2013, de violents affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition, à Conakry.
Il manque un ingrédient principal dans la cuisine politique guinéenne, et cet ingrédient c’est la confiance, Pour l’heure, l’opposition n’en démord pas, elle accuse la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et son opérateur technique, le sud-africain Waymarck de préparer des fraudes. « Nous estimons que nous ne pouvons pas aller aux élections avec un tel opérateur parce que nous sommes surs d’un résultat qui sera tout simplement truqué », explique Sydia Touré président de l’UFR.
Il va pourtant falloir se faire confiance, estime Ousmane Bah, le ministre des Travaux publics si l’on veut que le dialogue progresse : « Il faut que l’on arrive à rétablir cette confiance. Il va falloir que l’on se fasse confiance pour pouvoir aboutir à des solutions convenables aux uns et aux autres ».

Pour l’instant, l’ère du soupçon est bien ancrée et chaque geste du président Condé est interprété par l’opposition. Même lorsqu’il propose un dialogue, la méfiance est de mise. « Attendre qu’il y ai eu des dizaines de morts pour donner l’impression de vouloir aller au dialogue, je me dis que c’est une manœuvre dilatoire », réagit Mouctar Diallo président des NFD.

A contrario, le pouvoir accuse l’opposition de brandir constamment la menace de la rue. Un danger pour le ministre Ousmane Bah car chaque crise devient à chaque fois plus violente. « Les solutions se trouvent autour d’une table. Ce n’est jamais dans une rue, ce n’est jamais à travers des manifestations parce que nous savons par expérience qu’elles apportent toujours des mauvaises nouvelles ».

Pour l’heure, peu d’acteurs politiques sont optimistes sur l’issue du dialogue. Mais au moins chacun se dit prêt à tenter une nouvelle fois de concilier ce qui semble aujourd’hui inconciliable.

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Lundi 18 Mars 2013 - 10:37


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