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Meurtre #MariamaSagna : M. Le Procureur, le viol, le vol et la strangulation ne peuvent enlever la coloration politique d'un crime



Pour enlever toute connotation politique au meurtre de la militante Pastef Mariama Sagna, le procureur de Pikine explique que la dame a été violée et étranglée avant d'être dépouillée de son téléviseur et de son téléphone portable. La thèse de Amadou Seydi est dénuée de tout fondement.
"A la fin de la manifestation (le meeting de Pastef tenu samedi 06 octobre), aux environs de 20 heures, ces derniers (les charretiers) ont mis les meubles à bord de leurs charrettes pour les ramener chez la victime. A leur arrivée, ils ont trouvé la dame Mariama Sagna, à moitié nue dans sa chambre, en train de se revêtir. Ce qui n'a pas manqué de leur donner des idées. Les mis en cause l'ont donc attaquée, et l'ont violée tout en l'étranglant pour l'empêcher de crier, jusqu'à son décès. Avant de quitter les lieux, Ousseynou Diop et Saliou Boye ont subtilisé un téléviseur et un téléphone portable appartenant à leur victime. (...) A ce stade de l'enquête, trois personnes ont été placées en garde à vue. Il s'agit du charretier Ousseynou Diop et des deux personnes qui ont reçu la télévision (celle volée dans la chambre de la victime : ndlr) en l'occurence Khadim Gueye et Fatou Bintou Thiam. Par conséquent, il y a lieu de préciser que cette affaire ne revêt aucune connotation politique. Qu'en outre, il ressort du certificat de genre de mort livré le 09 octobre 2018 au nom de Mariama Sagna qu'elle est décédée à la suite d'une asphyxie mécanique par strangulation et que la présence des signes d'agression sexuelle a été relevée", a expliqué le procureur.

En effet, si on suit bien la logique du chef des poursuites de la banlieue dakaroise, si une personne est tuée par des voleurs et violeurs, son meurtre ne peut pas avoir une connotation politique. Et si des commanditaires ont dicté ce procédé aux bourreaux ? 
M. Le procureur, il serait plus raisonnable de nous dire que le présumé meurtrier arrêté et interrogé affirme qu'il n'y a aucun homme politique derrière l'acte odieux que lui et son camarade ont commis.

A noter que PressAfrik, qui a écrit un article pour expliquer "Pourquoi la piste politique du meurtre semblait de moins en moins crédible ", ne s'entête pas à faire croire à l'opinion que le drame qui frappe la famille de Mariama Sagna et le parti Pastef a des soubassements politiques. Mais simplement à montrer comment le procureur s'y est mal pris pour écarter cette hypothèse agitée de part et d'autre.  


Mercredi 10 Octobre 2018 - 10:24


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