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RCA: Bangui retrouve un semblant de calme avec le désarmement progressif de la Seleka

Une semaine après le lancement des opérations de désarmement des éléments de l’ex-rébellion de la Seleka, un semblant de calme revient à Bangui. Lancées depuis le 1er juillet dernier par la Force multinationale en Afrique centrale (Fomac) et les ex-rebelles, avec le concours de l’armée française, elles sont saluées par la population, qui attend cependant plus d'efforts à l'intérieur du pays.



Des soldats de la Seleka patrouillent dans les rues de Bangui, le 30 mars 2013.
Des soldats de la Seleka patrouillent dans les rues de Bangui, le 30 mars 2013.

Sous une pluie battante, l’équipe conduite par le commandant Adolphe Ndigo traverse les quartiers de Bangui, ce samedi 6 juillet au matin, sous le regard incrédule des badauds. Des blindés et véhicules tout terrain ont été mobilisés.

Après quelques minutes de route, l’équipe appréhende deux hommes en uniforme. Ils sont aussitôt désarmés et embarqués dans un camion préparé pour ces opérations. « Ces personnes sont en générale désarmées, mises à disposition des forces de défense et de sécurité centrafricaines pour identification », explique le commandant Ndigo.

En sept jours d'opérations, une centaine d’éléments de la Seleka  ont été désarmés et cantonnés sur des sites préparés par les nouvelles autorités. Les effets sont aussi immédiats : un semblant de calme revient à Bangui. Les habitants en témoignent et demandent la poursuite dans les villes de province.

Bangui d'abord, les provinces ensuite

« J’ai constaté que beaucoup d’éléments de la Seleka n’ont plus d'armes en main, témoigne une habitante. Mais mon inquiétude se situe au niveau des provinces. Il y a encore plein d'éléments de la Seleka qui détiennent des armes. Et si ces opérations se poursuivent dans les provinces, cela amènera le calme total dans le pays. »

La réponse de la Fomac face à la préoccupation de la population est catégorique : Bangui est le fief du pouvoir, il faut d’abord la sécuriser, avant d’aller dans l'arrière pays. Le commandant Ndigo estime qu'il « va falloir sécuriser d’abord entièrement Bangui, y ramener la paix. Et ensuite, apporter la paix loin dans le pays. Notre mandat est prévu pour vingt mois jusqu’à la fin de la transition et les élections démocratiques, libres et transparentes ».

Depuis la prise du pouvoir par la Seleka le 24 mars dernier, la situation sécuritaire s’était sensiblement dégradée en Centrafrique. Une partie des anciens rebelles, toujours armés, se livrent à des exactions sur la population civile. La communauté internationale a conditionné l’aide à la transition en cours dans le pays, au retour de la sécurité.

Source : Rfi.fr


Dépéche

Dimanche 7 Juillet 2013 - 16:00


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