Au départ l’ambiance était bon enfant. Un peu plus de 2 000 personnes se sont rassemblées sur un terrain de foot de quartier. Au milieu des drapeaux et fanions, une trentaine de leaders de l’opposition se passent le micro avec un même message : respecter la Constitution et garantir l’alternance en 2016.
« Nous ne voulons rien de plus que des élections en 2016. Nous voulons préserver la paix, garantir le contrat social qui nous régit tous », explique l’un des manifestants. Car la crainte de ceux qui sont là, c’est un possible report de la présidentielle, qui signifierait que le président reste au pouvoir plus longtemps.
« Nous avons sept scrutins, en l’espace d’une année et de quelques mois. Vous trouvez que, au lieu d’organiser une élection présidentielle en décembre 2016, ce sera très compliqué. Finalement, l’élection présidentielle va aller en 2017 »,explique l'une des manifestantes.
La police « dépassée» selon Vital Kamerhe
Mais tout à coup, tout bascule. Une quinzaine de personnes armées de pierre et de bâtons attaquent les manifestants. C’est la panique. La foule s’en prend à un homme, soupçonné d’être l’un des agresseurs. Il est lynché pendant plusieurs minutes, sans que la police intervienne.
« C’est inacceptable, la police a été dépassée. On va faire d’autres meetings, et ça va se faire dans le respect et de la Constition, et des lois de la République », assure le président du troisième parti d’opposition du pays, Vital Kamerhe, qui se dit choqué que le rassemblement se soit terminé ainsi. En attendant, ce mardi après-midi, les manifestants ont fui dans la peur et le désordre.
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