​Direct tribual-procès Imam Ndao et Cie : Vivez en direct le réquisitoire du Procureur de la République

Le procureur poursuit toujours
Association de de malfaiteurs : Matar Diokhané a commis un acte de terrorisme mais M. le président le ministère public demande que les faits soient requalifiés  en complicité en acte de terrorisme pour avoir commis et remis les faits pour cela. Matar Diokhané a reçu de Scheikau une somme de 6 millions et de 65 000 euro de Moustapha Diop. M. le président c’est vrai que Matar Diokhané n’a pas combattu mais il faut retenir que c’était lui le recruteur. 

Pour Imam Ndao il y a lieu de rappeler à cause de Diokhané et aux projets de Diokhané. C’est lui-même qui allait mener le projet. Il a déclaré avoir reçu 9 millions d’Ibrahima Diallo. La volonté de Matar Diokhané de faire de lui leur sage n’est pas contesté par sa défense. On a choisi une défense qui a choisi de quitter la barre pour faire sa plaidoirie devant votre barre. On a entendu des plaidoiries hors prétoires. On s’est offusqué de voir le dossier.

Saliou Ndiaye a eu à envoyer un document à Imam Ndao 238 à 240 du Code Pénal. Cette association de malfaiteurs est avéré.

Pour apologie du terrorisme : Il y a Imam Ndao, Saliou Ndiaye et Matar Diokhané. Pour vous dire M. le président qu’Imam Ndao avait même un site intitulé ‘’Daroul Al Kham ‘’ où il mettait souvent ses prêches.   
Financement du terrorisme : Matar Diokhané était le distributeur de l’argent aux combattants sénégalais pour aller combattre. Matar Diokhané a reçu de Scheikau une somme de 6 millions et de 65 000 euros de Moustapha Diop pour le financement des candidats. Pour Imam Ndao il n’est pas contesté parce qu’il a reçu de l’argent d’Ibrahima Diallo à titre de dépôt. La mauvaise foi dont Imam Ndao a fait, il n’a jamais reconnu avoir reçu de l’argent d’Ibrahima Diallo. Même, lors de sa confrontation avec Coumba Niang, il n’avait toujours reconnu avoir reçu une quelconque somme. Mais, il a fallu l’interpellation d’Ibrahima Diallo pour que l’Imam accepte de dire qu’Ibrahima Diallo lui avait remis de l’argent avant d’aller en Gambie. Pour Alioune Babara Sall, il a dit qu’il n’appréciait  pas  Alioune Ba.

Au terme de mon réquisitoire, il y a des accusés pour lesquels nous n’avons retenu aucune preuve. Il s’agit de Marième Sow (elle a eu à recevoir de l’argent sans même savoir. Le ministère public demande l’acquittement de Marième Sow purement et simplement ». Ibrahima Hann (connaitre Imam Ndao n’est pas un délit ou un crime. Je requiers qu’il soit relaxé purement et simplement.  Alpha Diallo (Il fait partie des lots de Sénégalais arrêtés en Mauritanie, mais il a été en aucun cas concerné). Boubacar Decoll Ndiaye, Omar Keita, Mor Mbaye Dème ( il a été au mauvais endroit au mauvais moment ». Je requiers l’acquittement de Mamadou Moustapha Mbaye et Daouda Dieng.

12 heures 50 : Abou Akim Mbacké n’a pas été au Nigéria mais il était en Mauritanie où il a fini par rejoindre le nord du Mali avec Aqmi. Tous les actes qu’il a commis au moment des faits, aucune santé mentale d’Abdou Akim Mbacké Bao n’a été révélée. Donc que la défense ne  vienne nous dire qu'il est faux. En ce qui concerne Saliou Ndiaye pour les faits il a dit qu’il avait tenté de rejoindre les combattants des djihadiste de la Syrie c’est pourquoi Moustapha Diop l'a mis en rapport avec Omar Diaby alias Omsen. Et ci n'était l’intervention de Imam Ndao, il allait partir en Syrie pour combattre. Mais la 2eme fois il a contacté Matar Diokhané.  

Moustapha Diatta n’a pas contesté avoir facilité le voyage de Abdoulaye Dièye.
Alioune Badara Sall a reconnu qu’il avait une fois assisté à une réunion à Mbao. C’est vrais que lui il disait que Diokhané avait commencé à se radicaliser et à changer son discours. C’est pourquoi il avait retiré ses enfants du daara de Matar Diokhané à cause de ses prêches.

Coumba Niang avait déclaré au Code D305 « Matar Diokhané m’avait demandé de le remettre à Marième Sow à une semaine de la Korité. Et pour poursuivre sur cette lancée on lui a demandé combien de fois Matar vous a donné de l’argent. Elle a répondu une seule fois.  A l’approche de la Tabaski, mon mari m’a demandé de reprendre l’argent parce que je devais le rejoindre au Nigéria. M. le président Coumba Niang était la véritable caissière. 15 millions de francs Cfa à Ibrahima Diallo, 500 000 francs Cfa à Aboubacry Gueye...

Pour le premier d’acte de terrorisme par menace, quel que soit le mot employé il demeure un acte incriminant. C’est l'article 279-1 de la loi de 7 février 2007 portant le code pénal. M. le président tous les accusés ont eu à commettre des actes prévus par l’article 279 du code pénal. Techniquement et théoriquement l’entreprise terroriste s'est avérée. Aussi bien pour ceux qui ont été au Nigéria dans le fief de Boko-Haram pour ceux qui ont été au nord du Mali avec Aqmi.

12 heures 00 : M. le président j’ai projeté cette vidéo pour montrer la manière de procéder les groupes de Boko-Haram.
M. le président cette flamme de vengeance n’a jamais quitté Matar Diokhané. Et l’apparition de Moustapha Diop était une aubaine pour Matar Diokhané.  Moustapha Diop lui avait remis 600 euros que Matar Diokhané avait dit les avoir t donnés à Aboubacry Gueye pour le Ramadan. Lors des réunions à Richard-Toll, les polémiques se posaient sur le ralliement de Daesh et de Al Qaida parlant sur le Takfir et sur le Djihad. Pour la Dawla la démocratie est synonyme de mécréant. Selon Diokhané il a demandé à chacun de choisir le mouvement. A la dernière réunion de Lac-Rose, Matar Diokhané n’était pas présent mais il a dignement été représenté par Moussa Mbaye. Il avait pris le soin de défendre les propos de Matar Diokhané qui étaient de réunir les jeunes sunnites. Pour Matar Diokhané, il n’a jamais était question d'abandonner cette lutte contre les confréries du pays. Devant  votre barre Boubacar  Decoll Ndiaye a dit qu'il avait entendu des rumeurs visant l'attaque des confréries. M. le président ce n’était pas des rumeurs mais c’était plutôt un projet. Il l'a dit et réitéré devant votre barre. Toutefois Diokhané a précisé que le choix porté sur Imam Ndao car il leur fallait un sage (Imam Ndoa) pour exécuter le projet.

Imam Alioune Ndao était le meilleur profil et sachant que pour réussir il leur fallait un sage pour qu’il les aide à faire le Djihad au Sénégal. L’adhésion d’Imam Ndao aux projets de Matar Diokhané n’a fait aucun doute vu les déclarations d’Ibrahima Diallo. A partir de cet instant du séjour d’Imam Ndao au projet de Matar Diokhané.

M. le président avec le projet de Matar, Imam Ndao était partant pour l’installation de la charia au Sénégal. M. le président Imam Ndao a dit ici devant votre barre que l’installation de la Charia au Sénégal n’est pas une  volonté mais une obligation. Dans son fameux programme de volonté sociale pour dire qu’il attendait les financements de l’Etat.

M. le président lors de la rencontre de Scheikau et Matar Diokhané,  il y a eu entente pour que le chef du fief de Boko-Haram les laisse partir. Si tel n’était pas le cas. Sheikau allait accepter de les laisser partir ainsi, avec toutes les informations qu’ils détiennent. M. le président je ne le pense pas. .Ibrahima Diallo avait dit que les Sénégalais étaient au Nigéria dans le fief de Boko-Haram parce qu’ils étaient atteints par les évènements de Diourbel.

 La vidéo est actuellement projetée dans la salle 
11 heures 30 : Le Procureur poursuit 
M. le président les faits tels que vécus au Nigéria. Tous les accusés qui se sont présentés devant votre barre ont reçu des formations au maniement des armes pour les préparer à la guerre, selon l’accusé Mohamed Ndiaye.

M. le président Abu Diallo alias Abu Diaindel avait reconnu avoir pris part aux rencontres de Richard-Toll pour rallier Deasch ou Al Qiada.

Latyr Niang a dit qu’il a été trompé par Aboubacry Gueye, c’est pourquoi il a rejoint les rangs de Boko-Haram.

M. président, Matar Diokhané était au Nigéria pour l’exécution d’un contrat de travail par l’intermédiaire de Moustapha Diop. Mais dans le message trouvé dans le portable de Matar, Moustapha Diop lui disait que les gens de Boko-Haram avait besoin d’un  spécialiste.  Il a été acheminé à Andak. Il a donné un souffle. Il était là-bas pour un contrat de travail mais un contrat de travail pour Boko-Haram. Dans ses déclarations,  il a dit que de par ses enseignements les gens de Boko-Haram avaient une vision beaucoup plus claire de leur conviction du Djihad. De 9 à 17 pour finalement obtenir l’autorisation des Sénégalais qui voulaient renter. Jusqu’à présent il ne nous a pas dit les conditions pour lesquelles Sheikau avait donné l’autorisation des Sénégalais. Un des accusés Abdoul Aziz Dia avait dit qu’il ne voulait pas rentrer parce qu’il ignorait les conditions par lesquelles Sheikau avait remis une somme de 5 millions de néra aux Sénégalais qui devraient rentrer au pays. M. le président bien entendu que c’est une mission pour prospérer des attaques dans notre cher Sénégal. M. le président je vais vous faire projeter une vidéo de Canal Plus qui montre comment les gens entrent et le déroulement de Boko-Haram.

10 heures 53 : M. le président les faits sont constants. Les fait sont constants parce qu’il y a un groupe qui s'est rendu au fief de Boko-Haram pour prêter main-forte et parmi ce groupe il y a Matar Diokhané.
L’accusé Mohamed Ndiaye a expliqué la manière dont leur voyage s'était déroulé. Il a dit à l’enquête préliminaire que Moustapha Diop, Aboubacry Gueye et Matar Diokhané étaient les membres phares des réunions. Des réunions ont été à Rosso au daara de Aboubacry Gueye et l’objet de la réunion était pour combattre auprès de l’organisation terroriste appelée Deash. Mohamed Ndiaye a dit devant votre barre que cette réunion de Rosso a failli se terminer en queue de poisson. Parce que certains voulaient se rendre pour prêcher auprès de Deash dirigé par Moustapha Diop, et d’autres pour Al Qaida et Boko-Haram dirigé par Matar Diokhané alias Abu Anwar. Toutes fois Matar Diokhané a dit aux enquêteurs et devant votre barre qu’il fallait que chacun choisisse le groupe terroriste qui était son choix pour faire le djihad. Après cette réunion ils se sont tous dispersés pour se préparer. La ville de Difa qui était contrôlée par le fief de Boko-Haram.

Une fois à Abadan ils ont été reçus par le nommé Amir. Et Mohamed Ndiaye disait que c’était des maisons délaissés ils ont été pris en charge par les éléments de Boko-Haram pendant. Il était servi de la viande et du lait. Ibrahima Mballo alias Zirkifli qui avait déclaré ici devant votre juridiction qu’il avait suivie des entrainements physiques. Et, ce dernier a également déclaré qu'à cause de sa taille il n'a pas supporté les entrainements. Et le premier jour même il est tombé malade. M. L e président pour rappeler les bienfaits de leurs missions qui est le Djihad. Par la suite ils ont été transférés à Goza. La ville rebaptisée Fathou-Moubine qui renvoie au Sourate numéro 48 du Coran c’est-à-dire la gloire de la victoire. Dans cette ville beaucoup parmi de ces accusés ont résidé là-bas. Et la plupart d’entre eux ont subi des entrainements militaires, d’autres à la conduite des chars de combats appelé ‘’Ainou kountoum.

10 heures 30: Suite du réquisitoire
M. Le président il y a eu un message sur Facebook de Abu Hamza. C’est l’élément déclencheur des enquêteurs. «le 07 juillet 2015, était apparue sur le réseau social Facebook’’ une publication qui serait l’œuvre d’un certain Abou Hamza étudient de son état.  Il avait mis des photos mettant en évidence des  citoyens sénégalais morts en Libye auprès des troupes de l’Etat Islamique. Un regard synoptique de sa page facebook faisait ressortir des massages de menaces à l’endroit du chef de l’Etat Macky Sall  «Louange à Allah qui nous a facilité la Hidjra et nous a sélectionnés parmi ses soldats. Je suis en train d’écrire un message au aghout (Satanique ou mécréant) Macky Sall par les soldats d’Allah au Dawlatoul Islam de Libye Incha Allah»; ou encore «que la paix soit sur ceux qui suivent la droiture, bientôt vous recevrez le message les soldats d’Allah au président de la République et à l’armée sénégalaise »

Abu Hamza avait déclaré cela sur Facebook. Et l’enquête qui a suivi a fait des recoupements  avec Abou Hazma et ce dernier avait des liens directe avec le nommé Makhtar Diokhané.
En 2011 on a eu à assister à l’affaire de Diourbel avec l’Imam Abdou Karim Ndour qui avait été attaqué par des talibés mourides à cause de ses prêches. Et l’autorité Administrative avait autorisé la fermeture de la mosquée pour faire régner l’ordre public. C’est cette attaque qui a réveillé les jeunes comme Matar Diokhané et autres. Et, M. le président, Matar Diokhané  vous a montré ici que leurs ennemies ne sont autres que les confréries du Sénégal. C’est à partir de là que les réunions ont débuté. Ce projet de faire face aux confréries n’a jamais quitté l’accusé Matar Diokhané. Le nommé Moussa Mbaye représente l’aspect le plus symbolisé de ce dossier Imam Ndao qui était en relation permanente avec Matar Diokhané. Il y avait l’existence d’un projet qui devait être déroulé au Sénégal.

M. le président une encyclopédie sur le Djihad qui est effectivement le guide parfait des djihadistes a été retrouvée chez Matar Diokhané avec sa femme Coumba Niang. Il est aussi dit que la possibilité du combattant à utiliser toute arme afin d’éradiquer les mécréants. La corruption des agents de l’Etat. Toujours dans le guide, il fait état de se marier  avec une femme non musulmane de l’occident pour faire des actes de terrorisme en Europe. Le document trouvé chez Coumba Niang qui disait que le livre appartenait à son mari Matar Diokhané et ce dernier avait reconnu parfois ici devant votre barre la paternité dudit document.

M. le président, les vidéos trouvées dans la machine d’Imam Ndao montrant des vidéos des entrainements et des séances d’endoctrinement des enfants montrent l’apologie du terrorisme. Avec l’exploitation du téléphone, le nommé Imam Ndao avait  intégré un forum islamique qui regroupait 1800 membres qui célébrer leur victoire au moment des djihads en montrant des personnes décapitées  et égorgées. M. le président Matar Diokhané était partie au Nigéria pour grossir les rangs de Boko-Haram.

9 heures 50 : l’ouverture de l’audience. Le juge Samba Kane fait appel aux accusés à rejoindre le banc des accusés.

Le procureur  prend la parole pour faire son réquisitoire. M. le président, il est vrai que le Sénégal n’a pas encore connu d’actes de terrorisme proprement dits comme les autres pays. Ces pays sont victimes quotidiennement d’une violence inouïe. Nous pouvons être amenés à dire que notre pays n’a rien à voir avec ces actes. L’affaire de ce matin en est un exemple. Durant toute la procédure ont avait remarqué un déni de certains proches, pour dire que l’arrestation n’était justifié que pour donner un gage pour les pays.  Penser que le Sénégal est à l’abri du danger c’est de faire une illusion dangereuse. Parce que ce serait négliger les efforts colossaux que les terroristes font faire aux Etats. Le traitement nécessite des efforts judiciaires mais il y a aussi des effets économiques. Nos vives félicitations à nos services de renseignement qui sont efficaces. En réalité on peut dire qu’on l’a échappé belle. Mais il faut dire que le Sénégal est concerné. Pour ne pas sortir de la procédure judicaire, je vais vous démontrer qu’il y avait belle et bien une entreprise terroriste. La volonté du terroriste est de mourir comme un lâche pour ne pas se faire attraper. Alioune Ndao, Coumba Niang Matar Diokhané etc.  les accusés appelés ici devant votre barre sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec des entreprises terroristes et blanchiment de capitaux dans le cadre d’activité terroristes en bande organisée contre 1^er  à 32eme, d’acte de terrorisme par menace ou complot, d’apologie du terrorisme et le financement du terrorisme en bande organisée 1^er à 4eme, 8eme à 11eme. Il a fallu un temps pour que jaillisse la face de l'iceberg. 
 
9 heures 41 : La salle est à moitié pleine. Les avocats de  la défense et leurs clients sont déjà en place . Ils n’attendent plus que le maître des poursuites. Le président de la chambre et ses assesseurs ne sont pas encore sur les lieux. Le dispositif sécuritaire est habituel. Au moins 12 gendarmes sont répartis dans la salle 4 du palais de justice de Dakar. Ces derniers occupent chaque recoin de la salle.