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​En direct : Accusé de violences, Benalla a été placé en garde à vue et va être licencié par l’Elysée

Alexandre Benalla a été placé en garde à vue ce vendredi matin à Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après la diffusion d’une vidéo le montrant frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé le parquet de Paris. La présidence de la République a «pris la décision d’engager la procédure de licenciement» du collaborateur d’Emmanuel Macron.



Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, qui a délivré une autorisation à Alexandre Benalla pour assister en tant qu’observateur à la manifestation parisienne du 1er mai, a été entendu jeudi soir par les enquêteurs, a-t-on appris de source judiciaire.

Affaire Benalla : la démission de Gérard Collomb dans la balance, pour Olivier Faure et Benoît Hamon
 
« Que s'est-il passé ? Pourquoi a-t-il cherché à minimiser sa responsabilité ? Que savait-il réellement ? Qu'a-t-il dit à l'Elysée ? Quelles sont les consignes qui lui ont été passées ? Pourquoi les policiers qui entouraient M. Benalla le 1er mai ne sont pas intervenus ? Quel était le pouvoir de M. Benalla ? » Sont quelques-unes des réponses auxquelles M. Collomb devra répondre, a réagi le député et premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur BFM-TV.
 
« En fonction des réponses, on jugera de sa crédibilité. Est-ce qu'il a encore la capacité à être ministre de l'intérieur ou est-ce qu'au contraire il y a nécessité pour lui de passer à autre chose, parce qu'à l'évidence, la confiance que peuvent lui accorder les Français est (...) devenue impossible ? », A-t-il poursuivi. « Maintenant, ce qu'on veut savoir c'est pourquoi M. Benalla était protégé », a dit M. Faure, soulignant que le licenciement de M. Benalla ne suffirait pas à apaiser l'opposition.
 
L'ancien candidat à la présidentielle PS Benoît Hamon a exigé la démission de M. Collomb.
 
Interrogé sur la proposition de La France insoumise de déposer une motion de censure du gouvernement, M. Faure a répondu que le PS était « partisan d'une motion de censure à la condition de ne pas avoir de réponses ». « Si nous n'arrivons pas à avoir satisfaction, si la vérité ne se fait pas jour, si les bonnes décisions ne sont pas prises par l'exécutif, nous irons, nous, déposer une motion de censure à l'Assemblée, et faire en sorte qu'elle puisse être cosignée par d'autres, et que nous puissions ensuite avoir la possibilité d'un débat, d'un échange avec le premier ministre », a-t-il dit, ne semblant donc pas prêt à signer une motion de Jean-Luc Mélenchon.

 Commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla : de quels pouvoirs dispose-t-elle ?
 
A la suite des révélations du Monde sur Alexandre Benalla, la commission des lois de l’Assemblée nationale s’est dotée des prérogatives d’une commission d’enquête, jeudi 19 juillet.
 
Le programme des auditions – à huis clos, sauf exceptions – devrait être fixé vendredi par le bureau de la commission. La commission pourrait auditionner le ministre de l’intérieur Gérard Collomb lundi 23 ou mardi 24 juillet.
 
Si elles disposent de larges pouvoirs, les commissions d’enquête parlementaires ne peuvent toutefois pas travailler sur des faits faisant l’objet de poursuites judiciaires. Ses travaux ne pourront donc pas empiéter sur le champ de l’enquête préliminaire ouverte jeudi par le parquet de Paris au sujet de l’« affaire Benalla » sur les chefs de violences par une personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions et usurpation de signes réservés à l’autorité publique.
 
 

Aminata Diouf

Vendredi 20 Juillet 2018 - 13:55


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