Human Rights Watch recense quatre figures politiques de l'opposition assignées à résidence qui sont en réalité arrêtées dans des lieux gardés secrets. Les explications de Ahmed Benchemsi, directeur de la communication et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, auprès de Human Rights Watch, joint par RFI.
« Le gouvernement tunisien ne considère pas que ce sont des détentions secrètes, dit-il. Il appelle cela de la résidence surveillée. Et le ministre de l’Intérieur, dans un communiqué, a même développé. Il a dit que c’était une résidence surveillée dans le cadre d’une mesure préventive dictée par la nécessité de protéger la sécurité nationale. Il a même cité un décret sur l’état d’exception. »
« Ces violations se sont accélérées »
« Mais tout ce juridisme ne rime à rien parce que, quand on fait arrêter quelqu’un par les policiers en civil, qu’on ne lui dit pas où on l’emmène, qu’on ne lui dit pas de quoi il est accusé, qu’on ne dit pas à sa famille où il se trouve, pendant plus d’un mois, qu’on ne le laisse pas accéder à ses avocats, qu’il est coupé du monde, en gros. Il y a eu des visites qui ont été autorisées avec les familles mais dans un lieu tiers et il est donc ramené à un lieu de détention qui reste secret. Puis, au final, que l’on n’accuse même pas cette personne de quelque chose de particulier et qu’il n’y ait donc aucune procédure judiciaire claire qui est mise en place, eh bien nous, nous appelons cela des détentions secrètes et c’est ce qui se passe en Tunisie maintenant. C’était malheureusement déjà le cas sous l’ancien président Béji Caïd Essebsi mais là, sous le mandat de Kaïs Saïed, ces violations se sont accélérées », conclut Ahmed Benchemsi.
« Le gouvernement tunisien ne considère pas que ce sont des détentions secrètes, dit-il. Il appelle cela de la résidence surveillée. Et le ministre de l’Intérieur, dans un communiqué, a même développé. Il a dit que c’était une résidence surveillée dans le cadre d’une mesure préventive dictée par la nécessité de protéger la sécurité nationale. Il a même cité un décret sur l’état d’exception. »
« Ces violations se sont accélérées »
« Mais tout ce juridisme ne rime à rien parce que, quand on fait arrêter quelqu’un par les policiers en civil, qu’on ne lui dit pas où on l’emmène, qu’on ne lui dit pas de quoi il est accusé, qu’on ne dit pas à sa famille où il se trouve, pendant plus d’un mois, qu’on ne le laisse pas accéder à ses avocats, qu’il est coupé du monde, en gros. Il y a eu des visites qui ont été autorisées avec les familles mais dans un lieu tiers et il est donc ramené à un lieu de détention qui reste secret. Puis, au final, que l’on n’accuse même pas cette personne de quelque chose de particulier et qu’il n’y ait donc aucune procédure judiciaire claire qui est mise en place, eh bien nous, nous appelons cela des détentions secrètes et c’est ce qui se passe en Tunisie maintenant. C’était malheureusement déjà le cas sous l’ancien président Béji Caïd Essebsi mais là, sous le mandat de Kaïs Saïed, ces violations se sont accélérées », conclut Ahmed Benchemsi.
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