Mardi, des centaines de résidents caillassaient des maisons et des magasins de ressortissants étrangers notamment dans les quartiers de Misisi et Makeni South, deux townships de Lusaka.
Les violences se poursuivaient malgré l'interpellation de plus de 200 personnes. "Nous avons arrêté 211 suspects en lien avec les émeutes qui ont eu lieu à Lusaka hier (lundi) et 11 personnes suspectées d'avoir commis des crimes rituels", a déclaré Davis Mwila mardi.
Lundi, des centaines de personnes avaient déjà manifesté et détruit des magasins appartenant à des étrangers dans plusieurs bidonvilles de la capitale zambienne.
Pillage
Certains casseurs avaient profité de ces émeutes pour voler de la nourriture ou du matériel électroménager tels que des réfrigérateurs, dans les magasins visés. Effrayés, des étrangers ont trouvé refuge dans des commissariats de police. "Pour le moment, nous les autorisons à rester dans les commissariats, mais nous avons déployé la police dans de nombreux bidonvilles pour calmer la situation", a précisé le ministre de l'Intérieur.
Des réfugiés rwandais - dont la communauté est estimée à 6.400 en Zambie par l'ONU - tiennent des épiceries dans des quartiers pauvres de Lusaka et sont accusés d'être à l'origine de la mort récente de sept personnes dont les corps ont été retrouvés amputés de leurs oreilles, leur cœur ou leur pénis.
Cette vague d'attaques xénophobes intervient à quatre mois de l'élection présidentielle qui doit se tenir le 11 août.
Autres articles
-
Élections générales en Centrafrique: à Bangui, un début de vote avec retard dans certains bureaux
-
Élections générales en Centrafrique: à Bangui, un début de vote avec retard dans certains bureaux
-
Gabon: des manifestants appellent à la fin des crimes rituels contre les enfants après plusieurs cas
-
RDC : de nouveaux affrontements à Uvira
-
Le Niger réaffirme sa souveraineté sur l'uranium face à la France et au groupe Orano





Élections générales en Centrafrique: à Bangui, un début de vote avec retard dans certains bureaux


