
Après sa destitution par une junte militaire dirigée par le capitaine Amadou Sanogo, l’ancien président du Mali, Amadou Toumani Touré séjourne au Sénégal. Plusieurs commentaires fusent sur les circonstances dans lesquelles il a foulé le sol du pays. Dernier à s’exprimer sur le sujet ce dimanche dans l’émission « Grand Jury » de nos confrères de la Rfm, le journaliste Babacar Justin Ndiaye a affirmé que c’est le Sénégal qui est parti chercher le président déchu par le canal d’une unité d’élite de la gendarmerie, principalement le groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign). Le journaliste analyste politique accuse Dakar d’une ingérence dans les affaires intérieures du Mali.
Mais peut-on parler d’ingérence si on se fie aux faits qui ont entouré l’arrivée du désormais ancien président de la République du Mali ? Il est établi qu’Amadou Toumani Touré avait émis le vœu de s’installer au Sénégal juste après sa destitution. La junte militaire était bel et bien au courant des vœux émis par le président déchu. C’est ce qui explique le retard notés dans le processus d’évacuation d’Att en terre sénégalaise. La communauté internationale était également informée. En déplacement, en France, le président Macky Sall a lancé un appel à la junte en lui demandant de permettre au président déchu de venir s’installer au Sénégal. Le président français, Nicolas Sarkozy ainsi que les présidents Compaoré et Ouattara ont visiblement cautionné le départ d’Amadou Toumani Touré vers Dakar. Aucune opposition n’a été notée de leurs côtés.
A la lumière des faits qui ont marqué les tractations pour l’arrivée du président destitué, on peut clairement affirmer qu’il n y a pas eu d’ingérence. Des raisons humanitaires ont visiblement guidé le choix des autorités sénégalaises. Dakar s’est conformé à la tradition d’hospitalité du Sénégal chantée à travers le monde.
Cependant, les révélations du journaliste peuvent bien installer des interrogations chez nombre de Sénégalais qui pensent que la Téranga du pays qui s’est exprimée. Selon M. Ndiaye, Dakar a dépêché le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (Gign), un avion du Sénégal dans un pays aussi indépendant que le Mali. Mais les explications de notre confrère ne semblent pas pouvoir établir la thèse d’une ingérence. Comment un petit détachement de la Gendarmerie peut-il tenir tête à toute une armée ? Les hommes du capitaine Sanogo pouvaient bien empêcher l’avion venu chercher Att de quitter le territoire malien.
Ces éléments peuvent nourrir des regrets après le départ d’Att avec notamment la tentative de récupération du pouvoir par des éléments restés fidèles au président déchu. Mais ces regrets ne doivent pas pousser la junte à vouloir s’en prendre à des citoyens sénégalais. Selon une radio de Dakar, 8 Sénégalais ont été arrêtés en terre malienne. Le Sénégal et ses citoyens n’ont aucun intérêt à voir le Mali sombrer. L’heure semble être à la création d’un environnement permettant l’application des décisions du récent sommet des chefs d’Etat qui visent à réunifier le Mali. Les Sénégalais adhèrent manifestement à ce chantier. La junte doit s’y mettre au lieu de penser à une ingérence du Sénégal dans ses affaires.
ISSA NDIAYE
Mais peut-on parler d’ingérence si on se fie aux faits qui ont entouré l’arrivée du désormais ancien président de la République du Mali ? Il est établi qu’Amadou Toumani Touré avait émis le vœu de s’installer au Sénégal juste après sa destitution. La junte militaire était bel et bien au courant des vœux émis par le président déchu. C’est ce qui explique le retard notés dans le processus d’évacuation d’Att en terre sénégalaise. La communauté internationale était également informée. En déplacement, en France, le président Macky Sall a lancé un appel à la junte en lui demandant de permettre au président déchu de venir s’installer au Sénégal. Le président français, Nicolas Sarkozy ainsi que les présidents Compaoré et Ouattara ont visiblement cautionné le départ d’Amadou Toumani Touré vers Dakar. Aucune opposition n’a été notée de leurs côtés.
A la lumière des faits qui ont marqué les tractations pour l’arrivée du président destitué, on peut clairement affirmer qu’il n y a pas eu d’ingérence. Des raisons humanitaires ont visiblement guidé le choix des autorités sénégalaises. Dakar s’est conformé à la tradition d’hospitalité du Sénégal chantée à travers le monde.
Cependant, les révélations du journaliste peuvent bien installer des interrogations chez nombre de Sénégalais qui pensent que la Téranga du pays qui s’est exprimée. Selon M. Ndiaye, Dakar a dépêché le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (Gign), un avion du Sénégal dans un pays aussi indépendant que le Mali. Mais les explications de notre confrère ne semblent pas pouvoir établir la thèse d’une ingérence. Comment un petit détachement de la Gendarmerie peut-il tenir tête à toute une armée ? Les hommes du capitaine Sanogo pouvaient bien empêcher l’avion venu chercher Att de quitter le territoire malien.
Ces éléments peuvent nourrir des regrets après le départ d’Att avec notamment la tentative de récupération du pouvoir par des éléments restés fidèles au président déchu. Mais ces regrets ne doivent pas pousser la junte à vouloir s’en prendre à des citoyens sénégalais. Selon une radio de Dakar, 8 Sénégalais ont été arrêtés en terre malienne. Le Sénégal et ses citoyens n’ont aucun intérêt à voir le Mali sombrer. L’heure semble être à la création d’un environnement permettant l’application des décisions du récent sommet des chefs d’Etat qui visent à réunifier le Mali. Les Sénégalais adhèrent manifestement à ce chantier. La junte doit s’y mettre au lieu de penser à une ingérence du Sénégal dans ses affaires.
ISSA NDIAYE
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