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Afghanistan: un an après la chute de Kaboul, le chaos du retrait américain a laissé des traces aussi à Washington

Un an après la chute de Kaboul, les conséquences se font sentir du point de vue américain. Un mot revient quand sont évoqués la chute de Kaboul et le retrait américain qui s’en est suivi : « chaotique ».



Un retrait « chaotique », c’est le moins que l’on puisse dire. Quelques semaines seulement après le départ des derniers soldats américains, les plus hauts responsables du Pentagone reconnaissaient un échec stratégique. Ce que les militaires américains et l’administration Biden n’ont pas anticipé, c’est un effondrement si rapide de l’armée et de l’état afghans.
 
Quand il devient évident que Kaboul va tomber, tout se fait alors dans l’urgence. Trois mille soldats sont déployés pour sécuriser le retrait des ressortissants américains encore sur place. On voit l’ambassade évacuée par voie aérienne, ce qui ne s’était pas vu depuis la chute de Saïgon au Vietnam. Les images sont terribles pour les États-Unis. Comme les images de ce qui se passe à l’aéroport pendant l‘évacuation avec des milliers d’afghans qui tentent à tout prix de monter dans des avions.
 
Joe Biden en question
Tout cela met Joe Biden en grande difficulté. C’est le début de sa chute de popularité. Le président américain doit intervenir pour assumer ses responsabilités et défendre ses choix. Il tente d’expliquer qu’il fallait mettre un terme à une guerre de vingt ans et qu’il n’y avait pas de bonne solution pour cela. Ses adversaires politiques ne lui font aucun cadeau et remettent en cause sa capacité à être commandant en chef. Ils dénoncent aussi la rupture de confiance avec des alliés mis devant le fait accompli.
 
D’ailleurs, Joe Biden va devoir travailler pendant des mois ensuite pour reconstruire les relations avec les alliés, notamment dans la perspective de l’attaque russe contre l’Ukraine. Mais l’épisode du retrait d’Afghanistan a semé le doute. Il y a un doute également sur la capacité américaine à agir sur ce qu’il se passe à l’intérieur des frontières afghanes.
 
Joe Biden promet alors que son pays pourra agir de l’extérieur, au-delà de l’horizon. Il aura fallu un an pour le démontrer avec l’élimination il y a quelques jours du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri en plein centre de Kaboul, toujours contrôlé par les talibans.


 

Le chaos est total, et il culmine avec l’attentat du 26 août signé de l’organisation État Islamique qui va faire 182 morts dont 13 soldats américains près de l’aéroport.

Joe Biden en question
Tout cela met Joe Biden en grande difficulté. C’est le début de sa chute de popularité. Le président américain doit intervenir pour assumer ses responsabilités et défendre ses choix. Il tente d’expliquer qu’il fallait mettre un terme à une guerre de vingt ans et qu’il n’y avait pas de bonne solution pour cela. Ses adversaires politiques ne lui font aucun cadeau et remettent en cause sa capacité à être commandant en chef. Ils dénoncent aussi la rupture de confiance avec des alliés mis devant le fait accompli.
 
D’ailleurs, Joe Biden va devoir travailler pendant des mois ensuite pour reconstruire les relations avec les alliés, notamment dans la perspective de l’attaque russe contre l’Ukraine. Mais l’épisode du retrait d’Afghanistan a semé le doute. Il y a un doute également sur la capacité américaine à agir sur ce qu’il se passe à l’intérieur des frontières afghanes.
 
Joe Biden promet alors que son pays pourra agir de l’extérieur, au-delà de l’horizon. Il aura fallu un an pour le démontrer avec l’élimination il y a quelques jours du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri en plein centre de Kaboul, toujours contrôlé par les talibans.
 
 

RFI

Lundi 15 Août 2022 - 10:32


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