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Africom révise sa stratégie en Afrique autour de la traque de Joseph Kony

Depuis décembre 2011, une centaine de conseillers militaires américains sont déployés pour aider les militaires sud-soudanais, congolais, centrafricains et surtout ougandais qui luttent contre la LRA (Armée de résistance du seigneur). RFI participe à un voyage de presse organisé par Africom, le commandement américain dédié à l’Afrique. Ce voyage nous a conduit à Stuttgart, en Allemagne, au siège d’Africom. Mais aussi à Bangui, à Obo, où sont déployés une vingtaine de soldats américains des forces spéciales. Et enfin à Entebbe, en Ouganda, où est basé le poste de commandement.



Le général américain Carter Ham, commandant de l'US Africa Command, Africom, en septembre 2011 à Alger. AFP PHOTO/STR
Le général américain Carter Ham, commandant de l'US Africa Command, Africom, en septembre 2011 à Alger. AFP PHOTO/STR
Depuis de bien tristes bureaux situés dans une banlieue de Stuttgart, Africom, l’état-major africain du Pentagone, semble vouloir tirer certaines leçons des opérations en Irak ou en Afghanistan.

Bien sûr, ce ne sont ni les mêmes enjeux ni les mêmes budgets engagés (286 millions de dollars pour Africom sur les 500 milliards de l’armée américaine). Mais Africom a choisi de faire profil bas, pour cette première grande opération en Afrique depuis la Somalie.

Des petites équipes sur le terrain s’appuient sur des moyens technologiques très poussés. Cette présence est moins coûteuse mais plus discrète. Elle n’attire pas les foudres des opinions publiques. L'action est basée sur le renseignement, le conseil opérationnel, la formation et l’appui logistique des armées africaines engagées sur le terrain.

L’opération anti-Kony en est une parfaite illustration. Pour le général Carter Ham, le patron d’Africom, ce n’est pas une nouvelle stratégie mais une stratégie adaptée, qui consiste à « chercher un petit groupe d’individus éparpillés dans une vaste région, dans un environnement très difficile, une culture que nous ne connaissons pas. »

« Dans ces conditions, nous pensons que les conseillers militaires américains doivent avoir un rôle d’appui, explique le militaire. C’est la bonne façon, la meilleure façon, d’aider les Africains dans cette mission. Donc ce qui compte, c’est n’est pas tant de parler de nouvelle stratégie, mais plutôt de bonne stratégie. »

A l’état-major d’Africom, on estime qu’il est trop tôt pour dresser un premier bilan. On jugera sur pièce si Joseph Kony est un jour arrêté.
Source: RFI


Lundi 30 Avril 2012 - 10:31


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