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Afrique du Sud: explosion de colère dans un bidonville de Soweto

Plus de 200 personnes ont été arrêtées mercredi 11 septembre à l'issue d'une manifestation à Soweto, dans la banlieue de Johannesburg. Environ un millier de manifestants protestaient contre les mauvais services publics dans leur bidonville. La marche a quelque peu dégénéré lorsque les manifestants en colère ont détruit la bibliothèque du quartier, brûlé des pneus et jeté des pierres sur les forces de l’ordre. La police est alors intervenue à coup de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.



Absence d'eau courante, de sanitaires, d'électricité, habitat précaire : les habitants de certains quartiers de Soweto vivent dans des conditions difficiles. Diepkloof, le 3 juillet 2013. AFP/Odd Andersen
Absence d'eau courante, de sanitaires, d'électricité, habitat précaire : les habitants de certains quartiers de Soweto vivent dans des conditions difficiles. Diepkloof, le 3 juillet 2013. AFP/Odd Andersen
Protea Glen est ce qu’on appelle un habitat « informel » c'est-à-dire un bidonville, à l’ouest de Soweto. Ici il n’y a pas d’eau courante et les 1000 habitants du quartier se partagent 20 latrines.
 
Les manifestations contre les mauvaises prestations des services publics sont courantes en Afrique du Sud où, presque vingt ans après la fin de l’apartheid, des millions de personnes vivent encore dans des cabanes sans électricité ni toilettes.
 
L'amélioration de ces services publics est une priorité du gouvernement mais la corruption aidant, l’argent n’arrive pas toujours là ou il devrait. Les manifestations comme celle de mercredi sont récurrentes en Afrique du Sud où les habitants des bidonvilles se sentent complètement abandonnés par le gouvernement. En mai dernier, dans la province du Gauteng – qui inclut Johannesburg et Pretoria, soit la province la plus riche du pays - les autorités ont recensé 650 manifestations pour les mêmes motifs – en l’espace de cinq semaines.
A Protea Glen, les habitants en colère menacent de ne pas voter aux prochaines élections présidentielles dans 7 mois s’ils ne sont pas relogés.

Source : Rfi.fr

Dépéche

Jeudi 12 Septembre 2013 - 13:21


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