Le cas Kayumba Nyamwasa a toujours été épineux pour Pretoria. L'homme est sous le coup de mandats d'arrêt de trois pays.
La France le poursuit pour l'attentat d'avril 1994. Il faisait parti des neuf personnalités du régime rwandais contre lesquelles la justice française avait lancé des mandats d'arrêt en 2006. En juillet dernier, cet ancien homme fort du Front patriotique rwandais (FPR), devenu opposant, avait affirmé à RFI détenir des informations susceptibles d’impliquer le président Paul Kagame dans cette attaque et être prêt à les transmettre à la justice française.
Kayumba Nyamwasa: « Je suis prêt à apporter toutes les preuves »
Kayumba Nyamwasa figure par ailleurs sur la liste d'une quarantaine d'officiers rwandais suspectés par l’Espagne d'être responsables de la mort de plusieurs ressortissants, après le génocide. Kigali, enfin, l'a condamné pour atteinte à la sécurité de l'Etat après une vague d'attentats à la grenade.
Aucune réponse aux trois demandes d'extradition
Si le général rwandais se dit prêt à répondre aux justices européennes et avoir « la conscience tranquille », il accuse le Rwanda de vouloir lui régler son compte. L'Afrique du Sud n'a en tout cas répondu à aucune des trois demandes d'extradition le concernant.
Car ce général rwandais est devenu, depuis février 2010 et son exil en Afrique du Sud, un critique acerbe du régime de Kigali. Mais ce qui complique encore un peu plus la donne pour Pretoria, c'est la tentative d'assassinat dont a été victime Kayumba Nyamwasa en juin 2010, en pleine Coupe du monde de football. Dans un premier temps, le directeur général du ministère sud-africain des Affaires étrangères n'avait pas hésité à accuser des agents d'un pays étranger, sans citer le Rwanda, d'être responsables de cette attaque. Kigali avait démenti. Et Pretoria s'était rétracté. Mais depuis, Kayumba Nyamwasa est sous la protection des services de sécurité sud-africains.
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