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Après la furie des populations: les agences Sénélec, SDE de la banlieue sous haute surveillance

La grogne des populations de Guédiawaye qui samedi dernier ont battu le macadam pour protester entre autres contre les factures élevées de la Sénelec et la mauvaise qualité de l’eau distribuée par la Sde n’est pas restée sans effet. La perspective d’une nouvelle série de saccages trouble le sommeil des autorités après le déferlement populaire dans les rues de Guédiawaye samedi dernier. Pour ne pas être pris au dépourvu comme lors des dernières manifestations, l’Etat du Sénégal a décidé d’installer un important dispositif sécuritaire autour des agences de la Sénelec, de la Sonatel et de la Sde situées dans la banlieue.



Les agences de Sénélec, SDE et SONATEL gardée par des forces de l'ordre
Les agences de Sénélec, SDE et SONATEL gardée par des forces de l'ordre
Encore des manifestations de colère dans la banlieue où la tension ne cesse de monter face à la dégradation continue des conditions de vie des populations qui vivent dans cette zone située à la périphérie de Dakar. Cette fois encore, c’est la ville de Guédiawaye qui a été le point de ralliement des manifestants venus protester contre les factures jugées trop élevées de la Sénelec et les coupures intempestives d’électricité. Une marche qui revêt un cachet particulier pour avoir été initiée par des imams et des délégués de quartier. Contrairement à ce qui se faisait jusqu’ici, cette fois les politiques ont été jugés indésirables. Les rares hommes politiques qui ont tenté de faire du forcing pour récupérer la marche l’ont appris à leurs dépens. Ils ont été tous relégués loin derrière. Tel ce maire d’une commune d’arrondissement qui, arborant son écharpe pour diriger la marche, a failli essuyer des huées n’eût été l’indulgence des chefs de quartier et des imams qui ont calmé la foule. La procession, qui a démarré en milieu de matinée sous la houlette des imams qui le temps d’une manifestation ont délaissé les chapelets et les nattes, a mobilisé une foule monstre de Ndiarème –Limamoulaye à Sam-Notaire, point de chute des manifestants qui ont ensuite remis un mémorandum. En scandant des slogans hostiles aux autorités, les populations ont tenu à exprimer leur ras-le-bol face à ce qu’elles appellent « les dérives » de la Sénelec. En effet en plus de constater les montants élevés qui figurent au bas des factures les populations de Guédiawaye se désolent de la double facturation initiée ces dernières semaines par la Sénelec. Une trouvaille de la société nationale d’électricité que les manifestants assimilent à de l’« arnaque ». En effet, pour ces populations, les coupures intempestives qui font que de nombreux quartiers de la banlieue sont privés d’électricité pendant de longues heures de la journée contrastent avec les montants élevés réclamés aux consommateurs. Sur le même registre, les populations de Guédiawaye, qui invitent les habitants des autres localités du Sénégal à se joindre à elles pour maintenir la pression sur la Sénelec, n’excluent pas le boycott des factures. « Nous n’excluons pas de ne pas payer les factures », tonne un manifestant. En exhibant des bouteilles remplies d’eau noirâtre, les manifestants ont tenu également à dénoncer la mauvaise qualité de l’eau qui coule des robinets. Au même titre que la Sénelec, la Sde a eu également sa part de slogans hostiles. La manifestation de samedi dernier qualifiée de « spontanée » - et qui, à en croire l’imam Youssoupha Sarr, pourrait faire tache d’huile - a installé la trouille en haut lieu. En effet des informations dignes de foi et émanant de sources proches des services de sécurité font état de la décision adoptée quelques heures seulement après la manif, d’installer un dispositif sécuritaire autour des agences de la Sénelec , de la Sde et de la Sonatel situées dans la banlieue particulièrement celles qui sont établies à Guédiawaye, Pikine et Thiaroye. Un dispositif de sécurité matérialisé par la présence autour de ces différentes agences d’éléments des forces de sécurité habillés en civil, surtout le jour de la Tabaski. Par ces dispositions, les autorités craignent un remake des manifestations lesquelles, il y a peu, avaient pris pour cible les différentes agences de la Sénelec aux Parcelles assainies, sur l’avenue Bourguiba, à Pikine et à Guédiawaye.

L'Obersvateur

Jeudi 11 Décembre 2008 - 12:40


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