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Autoroute de l'"Avenir"Le péage décalé au 08 septembre

Prévu ce 1er septembre 2011, le péage sur l’autoroute de l’ « avenir » débutera le 08 du même mois. L’Apix et le Groupe Sénac ont convenu de ce décalage pour, disent-ils, ne pas perturber la période de korité qui enregistre de grands départs vers l’intérieur du pays.



Autoroute de l'"Avenir"Le péage décalé au 08 septembre
Le péage sur le tronçon Patte d’Oies-Pikine de l’autoroute de l’ « avenir », initialement prévu pour le 1er septembre 2011, va finalement débuter sept jours plutard (le 08 septembre). L’annonce a été faite hier, dimanche 28 août, par Didier Payerne, directeur opérationnel du Groupe Sénac. C’était à l’issue d’une séance de réception et validation technique de la barrière de péage située au niveau de Cambérène. Une opération dont avaient pris part le représentant des chauffeurs de taxi, Cheikh Ndiaye Téranga, le secrétaire général du syndicat des transporteurs routiers, Gora Khouma, du comité de pilotage du projet ainsi que celui du suivi, des représentants de l’Aftu, de Dakar Dem-Dikk…

Le directeur opérationnel du Groupe Senac qui s’est félicité du fait que les tests se sont déroulés parfaitement en compagnie des membres du comité technique de l’Apix, a fait savoir que « la barrière de péage est fonctionnelle et est réceptionnée aujourd’hui conformément à nos engagements signés avec l’Apix en 2009 ». Avant d’affirmer : « nous sommes donc prêts à faire fonctionner le péage à partir du 1er septembre comme convenu ». Mais, a-t-il relevé, « pour mettre en service le trajet, cela nécessite des travaux qui amènent des perturbations sur le trafic de l’autoroute le temps de dévier tout le monde sur la barrière de péage. L’Apix nous a alerté pour nous dire que ces travaux allaient intervenir avant le 1er septembre, juste avant la fête de Korité et que nous allions perturber le trafic le jour des grands départs ». Ainsi, a-t-il fait savoir, « l’Apix et Senac sont tombés d’accord pour que ces grands départs vers l’intérieur du pays puissent se passer le mieux possible. Donc, nous avons accepté de décaler cette mise au péage du 1er au 08 septembre prochain ».

400 FCfa pour Patte d’Oie-Pikine

Même s’ils ont salué le projet, les transporteurs ne s’enflamment pas encore du fait, disent-ils, de la courte distance (5 km) de cette première tranche (Patte d’Oie-Pikine) qui sera livrée. Gora Khouma, secrétaire général du syndicat des transporteurs routiers, dit que sa corporation attend l’ouverture complète de l’autoroute Dakar-Diamniadio qui fait 25 kilomètres. A l’en croire, « notre principal problème c’est au niveau de Rufisque. Les responsables du projet nous ont promis qu’il y’aura une déviation qui passe par Sococim et qui sera disponible dès le mois de décembre prochain. En attendant, nous allons payer pour emprunter le premier tronçon ».

La tarification pour le péage n’a pas échappé aux critiques des usagers de la route. Pour la première partie, les responsables du projet ont fixé le prix du passage à 400 F Cfa. Une décision que les transporteurs avaient du mal à comprendre si l’on sait que le péage se fera à raison de 40 FCfa le kilomètre sur l’autoroute Dakar-Diamniadio. « On n’avait beaucoup de mal à comprendre le péage de 400 F Cfa pour 05 kilomètres seulement mais on nous a expliqué qu’une fois que les travaux atteindront Diamniadio, le kilomètre reviendra à 40 FCfa », a fait remarquer Gora Khouma. Une tarification qui, selon lui, est abordable. Mais, à son avis, « les gens devraient commencer par cette tarification de 40 F Cfa pour y habituer les usages».

Interpellé sur cette question, le directeur opérationnel du groupe Senac a confié que le prix du passage découle d’une longue histoire. Didier Payerne a fait savoir que dans une concession, la détermination du prix du péage nécessite d’abord la définition des trafics, des recettes et dépenses. « Il faut calculer le coût de la construction, le coût de fonctionnement d’une concession et d’un autre côté le nombre de voitures qui seraient susceptible de passer. Ce qui permet de définir la rentabilité pour rembourser les investissements ».

M. Payerne a rappelé qu’au début, « l’Etat du Sénégal avait fait des études par rapport au pouvoir d’achat de l’automobiliste Sénégalais. Ce qui a révélé que ce dernier ne paiera pas plus que 40 FCfa le kilomètre ». Une remarque qui, à l’en croire, a été intégrée dans le modèle du groupe Senac. « Donc pour abaisser le tarif, il a fallu que l’Etat aide à l’investissement. Du coup, moins on investissait, moins on rembourserait et moins ça impacterais le péage ». Il a expliqué que le mécanisme renvoie à une espèce de balance d’équilibre économique entre l’investissement et le trafic. « Plus vous diminuez l’investissement, plus vous diminuez le tarif. C’était la volonté de l’Etat Sénégalais. Du coup, il a mis une subvention et ça a permis de limiter le péage à 40 FCfa le kilomètre ».

D’après lui, « la première tranche a été fixée à 400 FCfa parce que c’est un peu différent. Tout le reste du chantier n’est pas fait. Il faut considérer les 40 FCfa le kilomètre sur l’ensemble de l’autoroute qui fait 25 kilomètres. Aujourd’hui, on ne met en service que 5 kilomètres. On a un fonctionnement spécial pour une petite section qui fait que les coûts sont plus élevés. Ce qui fait que cette première portion a un tarif un peu particulier. Ça c’est contractuel, c’est aussi accepté par l’Apix parce qu’on n’a pas le droit de les fixer comme on veut et ça durera jusqu’en août 2013, date à laquelle toute l’autoroute sera en service entre Patte d’Oie et Diamniadio. En ce moment, on reviendra à un coût kilométrique de 40 FCfa pour l’usager».

Pas de marchands ambulants sur l’autoroute

Depuis l’ouverture à la circulation de l’autoroute à péage, en guise d’essai, les automobilistes qui empruntent ce tronçon ont eu le plaisir de rouler sans les embouteillages. La rupture qui va s’opérer à partir du 08 septembre est donc certaine. Devant cet état de fait, le directeur opérationnel du groupe Senac a assuré que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour ne pas prendre au dépourvu les automobilistes. Pour lui, « Il faut informer les gens parce qu’une fois qu’ils s’engagent sur cette bretelle de l’autoroute, ils ont pris la décision de payer. Donc il n’y a plus de demi-tour possible. On a fait de la signalisation et on va dérouler une campagne de sensibilisation à travers la presse. Toutes ces dispositions seront complétées par le code de la route ».

Sur le volet sécuritaire, les journalistes ont posé la problématique de la probable fréquentation de l’autoroute à péage par les marchands ambulants qui n’hésitent pas à transformer tout lieu en marché. Sur ce point, Didier Payerne a fait remarquer que l’autoroute est complètement close par des murs et des grillages sur les 25 kilomètres. Il ajoute que des « agents viabilité-sécurité » patrouillent en permanence sur l’autoroute. Il a confié que « depuis quelques mois, on travaille déjà avec la gendarmerie qui est en train de créer une brigade autoroutière spéciale pour faire la gestion du trafic et la police sur l’autoroute. Donc, il y a d’abord des barrières physiques et des moyens de contrôle puis des équipes qui sont là pour ça ».
Bacary DABO (Sud quotidien)


Lundi 29 Août 2011 - 11:17


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