Le scrutin s'est ouvert à huit heures du matin, heure locale, mais dans la nuit de samedi à dimanche, on comptait déjà quatre morts. Au moins trois personnes ont été tuées par balle par la police, alors qu’elles tentaient d’attaquer un bureau de vote. Un quatrième aurait succombé à ses blessures, après avoir été poignardé samedi par les activistes de la Ligue Awami, le parti au pouvoir.
La sécurité a également été renforcée à Dacca, la capitale, pour ces élections pour empêcher les actes de sabotage dans les bureaux de vote.
On se rappelle que samedi des dizaines – voire près d’une centaine selon différents médias – de bureaux de vote avaient été incendiés par des sympathisants de l’opposition, qui boycottent le scrutin.
Quel enjeu avec un seul parti en lice ?
On sait en effet que la Ligue Awami de Sheikh Hasina va remporter le scrutin, puisque le parti et ses alliés sont en effet déjà, de facto, élus dans 153 circonscriptions sur 300. Dans ces circonscriptions aucun candidat de l’opposition ne s’est présenté. Et dans les 147 restantes, les candidats de la Ligue Awami font face à des candidats de partis alliés.
Le climat d’instabilité et de violence qui affecte le Bangladesh depuis plusieurs mois risque de persister, quoi qu’il advienne. Mais l’enjeu est qu’un taux de participation élevé renforcera le parti au pouvoir, alors que le contraire donnera des armes supplémentaires à son rival pour contester ce résultat, ce qui pourrait obliger la Ligue Awami à organiser de nouvelles élections d’ici un an, voire même avant.
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