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CHAN - Jacques Anouma Président du Cochan : «la Côte d’Ivoire n’a pas été à la hauteur»

Interview avec Mr. Jacques Anouma Président du Cochan, qui est aussi Président de la FIF et membre du Comité Exécutif de la FIFA, sur les aspects liés a l’organisation du Chan en Cote d’Ivoire.



Jacques Anouma Président du Cochan, qui est aussi Président de la FIF et membre du Comité Exécutif de la FIFA (Photo: Walfadjri)
Jacques Anouma Président du Cochan, qui est aussi Président de la FIF et membre du Comité Exécutif de la FIFA (Photo: Walfadjri)
Quel est le coût financier de cette compétition?
Le budget de cette édition du CHAN c’est un budget qui avoisine en francs CFA les 5,5 milliards. Nous essayons de ne pas utiliser toute cette somme. Mais c’est une organisation lourde et c’est pratiquement une CAN car on a pratiquement les mêmes dépenses. Nous avons mis tous les moyens pour que les étrangers et les équipes passent un séjour agréable, que chacun reparte avec une bonne image de la côte d’Ivoire.

Il y’a eu une grosse inquiétude d’une partie de la presse qui disait que la Cote d’Ivoire ne serait pas prête. Que, au regard des délais très courts, la Cote d’Ivoire allait renoncer, qu’est-ce que vous en dites aujourd’hui?
C’est sur qu’avoir moins de 12 mois pour organiser cette manifestation, les délais peuvent paraître courts, même à moi. Je ne vous cache pas qu’à un mois de la compétition, j’avais beaucoup d’inquiétudes, nous avons redoublé d’efforts, nous avons sensibilisé les uns et les autres pour que tout soit prêt pour le 22 février. Dieu merci. C’est l’occasion pour moi de remercier les entrepreneurs, les architectes et tous les membres du COCHAN qui ont tout fait pour que tout soit prêt pour le 22 février.

Êtes-vous satisfait du déroulement de la compétition?
Par rapport aux autres équipes j’avais deux défis, j’avais le défi de l’organisation, je suis heureusement ou malheureusement aussi le Président de la Fédération Ivoirienne de Football, les gens m’attendaient sur le plan du résultat de l’équipe nationale. Sur le plan sportif purement, la Côte d’Ivoire n’a pas été à la hauteur et là aussi j’en assume la responsabilité. Donc, il ne me reste plus qu’à réussir l’organisation qui était pour moi le 1er défi. De ce côté là je n’ai pas eu un retour négatif au niveau des équipes, de la presse nationale ou internationale. Toute organisation n’est jamais parfaite il peut y avoir des mécontentements sur des points précis. Sans être satisfait à cent pour cent (100%), je pense que les choses se passent bien.

L’autre challenge, plus politique celui-là, était de montrer une Côte d’Ivoire réconciliée en programmant des matchs à Bouaké. Pensez-vous que c’est un objectif atteint ?
Pour le CHAN, ce que nous avons mis en avant c’est la réconciliation nationale. En tant qu’ivoirien le CHAN était bienvenue. Aujourd’hui vous partez à Bouaké vous revenez comme vous voulez. On ne ressent plus cette partition du pays. Moi ça fait la 2ème fois que je repars à Bouaké pour les matches, je ne sens pas une différence entre les forces loyalistes et les forces nouvelles, tout le monde travaille main dans la main. Ceux qui viennent à Bouaké repartent avec les meilleures impressions possibles. Si le CHAN ne concrétise pas la réconciliation nationale, il va y participer. Aujourd’hui sur le tronçon Yamoussoukro-Bouaké il n’y a plus aucun trou. Il y a un mois ce n’étaient pas des trous c’étaient des ravins qu’on avait sur cet axe, aujourd’hui les camions circulent normalement, vous faite Bouaké – Yamoussoukro en une heure donc il y a des côtés positifs. On a également le brassage des peuples. Les Ivoiriens du sud s’en vont suivre les matches et reviennent. Il y a des choses qu’on ne verra pas tout de suite dans cette réconciliation mais qu’on verra plus tard.

Quel commentaire faites-vous de la présence lors de la cérémonie d’ouverture des chefs d’Etat impliqués dans le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire et de cette chorégraphie lors de la cérémonie d’ouverture très axée sur la réconciliation nationale ?
La présence des chefs d’Etat est une marque de solidarité. C’est ça l’Afrique, quand quelque chose se passe dans une région tous ceux qui y sont viennent apporter leur soutien à leur collègue. Une chose que beaucoup d’étrangers n’ont pas remarqués c’est la présence du Président Blaise Compaoré qui n’était pas venu en Côte d’Ivoire depuis 1999- 2000 donc vous voyez ce que le football peut apporter. Grâce au football il a pu venir en Côte d’Ivoire. Je suppose qu’ils ont parlé politique après. C’est déjà un point positif pour le CHAN. Comme l’a dit le chef d’Etat il s’est passé quelque chose à Bouaké en 2002 mais nous nous considérons que c’était un accident et comme lui-même le dit ce n’est pas parce que vous avez fait un accident sur une route que vous ne prenez plus cette route. Donc s’il y a eu un accident au niveau de Bouaké en 2002, on espère que ce même accident ne va pas se produire au niveau du CHAN. Pour le moment, Dieu merci, les choses se passent bien.

Avant cette interview vous avez parlé du cas de la Suisse, Euro 2008, comment vous vous situer par rapport au reste de la compétition ?
Ce que je dis chaque fois à nos compatriotes, c’est qu’on n’organise pas forcement une compétition pour la gagner. Tous les pays qui sont là veulent repartir avec le trophée et nous aussi avions l’intention de le garder. Des pays organisateurs qui n’ont pas dépassé le 1er tour il y en a beaucoup. Malheureusement ici, je suis le Président de la Fédération et Président du COCHAN. Les amalgames sont très vite faits et c’est ce qui fait que les termes qui sont utilisés sont des fois durs et parfois vous surprennent. C’est ça l’Africain on fait beaucoup d’amalgame et quand une défaite arrive, en tant que 1 er responsable vous êtes obligés d’assumer. Donc j’assume la défaite de l’équipe nationale. Mais une fois de plus organiser une compétition comme celle là, ce n’est pas forcement pour la gagner. Nous avons vu l’exemple Rwandais récemment. Le Chef d’Etat lui-même souhaite organiser dans son pays d’autres compétitions et même l’Assemblée Générale de la CAF. Je veux dire qu’on organise une compétition dans un contexte. Les bénéfices qu’on a tirés de ces infrastructures n’ont pas de prix. Je mets tout le reste sur le compte de la déception mais après ça on passera à une autre phase les qualifications pour la Coupe du monde qui est un autre enjeu. Je comprends la déception des Ivoiriens je m’explique aussi difficilement ces amalgames et les mots qui sont utilisés pour qualifier cette débâcle là.

En tant que Président de la Fédération Ivoirienne de Football quelle comparaison faite vous des championnats ivoiriens avec d’autres dans la sous- région comme au Ghana ou ailleurs surtout qu’on dit qu’il ya beaucoup d’argent dans le football et l’objectif du CHAN c’est de permettre aux jeunes qui sont là en Afrique d’avoir une chance?
Au regard des sommes que nous injectons dans le Championnat National, personnellement en tant que Président de la Fédération Ivoirienne de Football je m’attendais à mieux, c’est là aussi ma déception parce que je pense que nous donnons suffisamment de moyens à nos clubs pour qu’ils en fassent un bon usage en nous donnant des joueurs mieux que ce que nous avons vu. Nous injectons plus d’un milliard de franc CFA, entre les clubs de première division et les ligues régionales.


Confédération Africaine de Football (CAF)

Lundi 2 Mars 2009 - 18:13


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1.Posté par thomas joel le 09/03/2009 00:36
je suis pro en ligue1 en ecosse a hamilton jespere un jour jouer pour un deux mes deux pays la france est la cote divoire car je suis metissee de cest deux pays

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