L'infirmière enceinte et l'ambulancier emprisonnés sont mis en cause par les autorités camerounaises pour « complicité de sécessionnisme » car l'homme qu'ils transportaient était membre d'un groupe armé séparatiste. Mais Médecins sans frontières (MSF) assure que les deux humanitaires l'ignoraient et rappelle que de toute façon, une ONG d'aide médicale soigne tous les blessés et n'a pas à choisir un camp.
Sylvain Groulx, responsable des opérations pour MSF, insiste sur ce point : les médecins soignent avant tout des patients. « Nos collègues sont toujours détenus alors qu'ils faisaient seulement leur travail. Même s'ils avaient su son identité, c'est tout de même un patient, rappelle-t-il. L'État a la responsabilité d'identifier, de juger et de condamner les criminels ou soi-disant terroristes. Ce n'est pas notre responsabilité. Notre responsabilité, c'est de prendre en charge les patients. Notre responsabilité s'arrête là. Nous n'avons pas à nous substituer à l'État, à ses services de sécurité, pour déterminer qui est qui comme patient. »
Un volet judiciaire qui n'avance pas
Concernant le volet judiciaire, le responsable de l'ONG explique que le dossier n'avance pas : « Notre dossier en est toujours au statu quo, regrette Sylvain Groulx. On n'a toujours pas réussi à avoir un interlocuteur au niveau des autorités au niveau de Yaoundé. On demande aussi toujours s'engage et nous donne des garanties pour pouvoir continuer notre travail. Malheureusement, nous n'avons toujours pas cet engagement-là ».
Sans garanties pour la sécurité de ses collaborateurs sur le terrain, MSF a suspendu ses activités dans le Sud-Ouest fin mars. Dans la région du Nord-Ouest, ses activités sont suspendues depuis décembre 2020, cette fois à la demande des autorités camerounaises.
La crise sécuritaire dans les deux régions à majorité anglophone du Cameroun dure depuis plus de cinq ans. MSF apportait des soins gratuits à la population bien au-delà des blessures de guerre. En 2021, pour le Sud-Ouest, 165 000 consultations ont été réalisées, dont plus de 42 000 pour des enfants de moins de cinq ans.
Sylvain Groulx, responsable des opérations pour MSF, insiste sur ce point : les médecins soignent avant tout des patients. « Nos collègues sont toujours détenus alors qu'ils faisaient seulement leur travail. Même s'ils avaient su son identité, c'est tout de même un patient, rappelle-t-il. L'État a la responsabilité d'identifier, de juger et de condamner les criminels ou soi-disant terroristes. Ce n'est pas notre responsabilité. Notre responsabilité, c'est de prendre en charge les patients. Notre responsabilité s'arrête là. Nous n'avons pas à nous substituer à l'État, à ses services de sécurité, pour déterminer qui est qui comme patient. »
Un volet judiciaire qui n'avance pas
Concernant le volet judiciaire, le responsable de l'ONG explique que le dossier n'avance pas : « Notre dossier en est toujours au statu quo, regrette Sylvain Groulx. On n'a toujours pas réussi à avoir un interlocuteur au niveau des autorités au niveau de Yaoundé. On demande aussi toujours s'engage et nous donne des garanties pour pouvoir continuer notre travail. Malheureusement, nous n'avons toujours pas cet engagement-là ».
Sans garanties pour la sécurité de ses collaborateurs sur le terrain, MSF a suspendu ses activités dans le Sud-Ouest fin mars. Dans la région du Nord-Ouest, ses activités sont suspendues depuis décembre 2020, cette fois à la demande des autorités camerounaises.
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