Son procès en est à son 90e renvoi. Où en est la procédure ? « Nulle part », selon Maître Benjamin Chouai, avocat au barreau de Paris. Il défend les intérêts d'Amadou Vamoulké aux côtés de Maître Epstein en France et Maîtres Nkom et Pondi au Cameroun.
« Records » de détention
« On atteint des records de détention, de renvois successifs et multiples, sans aucune raison. Le dossier piétine du fait de l'accusation et probablement aussi de certaines instructions données par les autorités camerounaises, pointe Me Benjamin Chouai. On a démontré depuis plusieurs années que ces deux accusations ne reposaient sur aucun fondement factuel et juridique.
Selon Me Benjamin Chouai, les autorités camerounaises jouent la montre dans ce procès : « À chaque fois, à chaque audience, c’est l’objet d’un renvoi pour que l’accusation puisse ramener tel ou tel témoin, telle pièce qui manque au dossier, poser telle question qui ne peut pas être posée. On en vient à penser que les autorités camerounaises parient sur un décès ou une maladie qui attendrait Amadou Vamoulké de sorte que le procès n’irait jamais au bout ».
Pour Alain Massé, coordonnateur du Comité international pour la réhabilitation et la libération d’Amadou Vamoulké, le Tribunal Criminel spécial de Yaoundé est « pris en otage par le politique » dans ce procès : « On est sur un procès où il n’y a absolument aucun témoin à charge et également aucune preuve face à un accusé qui est reconnu par la société civile camerounaise comme l’un des plus intègres. Il a la possibilité de lire beaucoup. »
Une santé en péril déjà signalée
Ce qui inquiète Alain Massé, c'est la santé physique d'Amadou Vamoulké. « Sur le plan physique, il a de grandes difficultés, puisqu’un professeur de médecine de Yaoundé, mais aussi un professeur de l’hôpital américain de Neuilly ont déjà fourni des documents établissant que la santé d’Amadou Vamoulké était en péril. Donc, on a officiellement demandé son évacuation sanitaire qui a été bien évidemment rejetée. On est très inquiet sur le plan de sa santé. Et sur le plan mental, c’est un véritable donneur de leçon ».
Saisi par Reporters sans frontières, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire avait estimé en janvier 2019 que la détention d'Amadou Vamoulké n'avait pas de base légale. Ils ont ajouté qu'elle allait au-delà de la limite légale sans explication suffisante sur sa nécessité.
« Records » de détention
« On atteint des records de détention, de renvois successifs et multiples, sans aucune raison. Le dossier piétine du fait de l'accusation et probablement aussi de certaines instructions données par les autorités camerounaises, pointe Me Benjamin Chouai. On a démontré depuis plusieurs années que ces deux accusations ne reposaient sur aucun fondement factuel et juridique.
Selon Me Benjamin Chouai, les autorités camerounaises jouent la montre dans ce procès : « À chaque fois, à chaque audience, c’est l’objet d’un renvoi pour que l’accusation puisse ramener tel ou tel témoin, telle pièce qui manque au dossier, poser telle question qui ne peut pas être posée. On en vient à penser que les autorités camerounaises parient sur un décès ou une maladie qui attendrait Amadou Vamoulké de sorte que le procès n’irait jamais au bout ».
Pour Alain Massé, coordonnateur du Comité international pour la réhabilitation et la libération d’Amadou Vamoulké, le Tribunal Criminel spécial de Yaoundé est « pris en otage par le politique » dans ce procès : « On est sur un procès où il n’y a absolument aucun témoin à charge et également aucune preuve face à un accusé qui est reconnu par la société civile camerounaise comme l’un des plus intègres. Il a la possibilité de lire beaucoup. »
Une santé en péril déjà signalée
Ce qui inquiète Alain Massé, c'est la santé physique d'Amadou Vamoulké. « Sur le plan physique, il a de grandes difficultés, puisqu’un professeur de médecine de Yaoundé, mais aussi un professeur de l’hôpital américain de Neuilly ont déjà fourni des documents établissant que la santé d’Amadou Vamoulké était en péril. Donc, on a officiellement demandé son évacuation sanitaire qui a été bien évidemment rejetée. On est très inquiet sur le plan de sa santé. Et sur le plan mental, c’est un véritable donneur de leçon ».
Saisi par Reporters sans frontières, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire avait estimé en janvier 2019 que la détention d'Amadou Vamoulké n'avait pas de base légale. Ils ont ajouté qu'elle allait au-delà de la limite légale sans explication suffisante sur sa nécessité.
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