Les turbulents perroquets vert et bleu et les grenouilles coqui qui chantent presque sans arrêt à Caracas ont beau distraire ses habitants, les « Maduro assassin », « Non à la dictature » et autres graffitis qui tapissent la ville rappellent chaque jour ces derniers à la réalité.
Après quatre mois de manifestations, qui ont fait au moins 125 morts et n’ont abouti qu’à la démoralisation de l’opposition, les uns pleurent leurs morts, les autres observent incrédules le glissement du Venezuela vers la dictature. Personne n’est épargné par l’effondrement économique et l’insécurité dans cette ville qui compte parmi les plus dangereuses au monde.
Pour Elvira Llovera et José Pernalete, la vie est suspendue. Ils ont perdu leur fils unique, Juan Pablo, tué le 26 avril par les forces de sécurité, en pleine manifestation. Il était étudiant à la prestigieuse université Metropolitana (Unimet), champion de basket-ball et rêvait d’être admis en NBA, le championnat américain. En quatre mois, le couple est devenu paria dans sa propre communauté.
« Nos amis et nos proches nous évitent par peur de représailles, car notre fils a été labellisé terroriste par le gouvernement », s’offusque José, rencontré avec son épouse dans un café de la capitale. « Juan Pablo ne faisait pas de politique, mais il était bouleversé par tant de misère et d’injustice. C’est pour cela qu’il manifestait », s’insurge sa mère.
José Mendes et sa compagne, Mercedes, économistes à Caracas, ne reconnaissent plus leur ville. Il y a six mois encore, on pouvait visiter le palais présidentiel. Aujourd’hui, Miraflores est une forteresse. A quelques encablures, l’Hélicoïde, décrit par le poète chilien Pablo Neruda comme « l’une des créations les plus exquises sorties de la tête d’un architecte », destiné à accueillir une galerie commerciale géante en « drive-thru », ne désemplit pas. De prisonniers politiques. Le légendaire bâtiment abrite en effet...
Après quatre mois de manifestations, qui ont fait au moins 125 morts et n’ont abouti qu’à la démoralisation de l’opposition, les uns pleurent leurs morts, les autres observent incrédules le glissement du Venezuela vers la dictature. Personne n’est épargné par l’effondrement économique et l’insécurité dans cette ville qui compte parmi les plus dangereuses au monde.
Pour Elvira Llovera et José Pernalete, la vie est suspendue. Ils ont perdu leur fils unique, Juan Pablo, tué le 26 avril par les forces de sécurité, en pleine manifestation. Il était étudiant à la prestigieuse université Metropolitana (Unimet), champion de basket-ball et rêvait d’être admis en NBA, le championnat américain. En quatre mois, le couple est devenu paria dans sa propre communauté.
« Nos amis et nos proches nous évitent par peur de représailles, car notre fils a été labellisé terroriste par le gouvernement », s’offusque José, rencontré avec son épouse dans un café de la capitale. « Juan Pablo ne faisait pas de politique, mais il était bouleversé par tant de misère et d’injustice. C’est pour cela qu’il manifestait », s’insurge sa mère.
José Mendes et sa compagne, Mercedes, économistes à Caracas, ne reconnaissent plus leur ville. Il y a six mois encore, on pouvait visiter le palais présidentiel. Aujourd’hui, Miraflores est une forteresse. A quelques encablures, l’Hélicoïde, décrit par le poète chilien Pablo Neruda comme « l’une des créations les plus exquises sorties de la tête d’un architecte », destiné à accueillir une galerie commerciale géante en « drive-thru », ne désemplit pas. De prisonniers politiques. Le légendaire bâtiment abrite en effet...
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