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Claude Guéant : l’élection présidentielle ouvre «une ère nouvelle à la Côte d’Ivoire»

Quelques semaines avant le scrutin présidentiel ivoirien fixé au 31 octobre, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a effectué dimanche 3 octobre une visite de quelques heures en Côte d'Ivoire. Dans une interview accordée à RFI à la fin de sa visite, Claude Guéant évoque les « liens particuliers » qui existent entre les deux pays, et affirme le souhait de la France du bon déroulement de l’élection.



Claude Guéant, lors de son arrivée à Yamoussoukro le 2 octobre 2010
Claude Guéant, lors de son arrivée à Yamoussoukro le 2 octobre 2010
RFI : Claude Guéant, bonjour. Quel est le bilan que vous dressez de cette rapide visite en Côte d’Ivoire ?

Claude Guéant : Ce que j’ai noté, c’est de la part de tous mes interlocuteurs, et notamment des trois candidats les plus importants à l’élection présidentielle qui est proche, la volonté vraiment unanime de tenir ce scrutin. Pour nous, c’est très important parce que cela va ouvrir une ère nouvelle à la Côte d’Ivoire, une ère qui sera à nouveau de développement, de coopération pleine et entière avec la communauté internationale et d’abord avec la France qui y est prête, qui y est résolue. Je crois donc que c’est un profond motif de satisfaction de savoir que cette élection va avoir lieu bientôt.

RFI : Avez-vous le sentiment que les Ivoiriens vont bien voter le 31 octobre ?

C.G. : Tout le monde me l’a affirmé. C’est en tout cas le vœu très cher de la France parce qu’une vie démocratique a besoin d’être rythmée par les élections et parce que nous savons bien que cette élection est la condition pour que les relations de la Côte d’Ivoire avec le reste du monde reprennent comme avant. Quand je dis comme avant, je pense en particulier à la relation bilatérale entre la France et la Côte d’Ivoire. Il y a des liens très particuliers qui existent entre les deux pays, il faut que cette coopération reprenne pour le bénéfice de tous et d’abord du peuple ivoirien.

RFI : Et quand vous parlez de relation d’exception, que devons-nous comprendre ?

C.G. : C’est une relation sans réserve qui permettrait à la France de répondre à tous les souhaits du peuple ivoirien dans le domaine de la coopération économique, dans le domaine de la formation, dans le domaine de la défense et de la sécurité, dans le domaine diplomatique.

RFI : Vous avez rencontré le président Gbagbo. C’est vrai qu’à notre micro, Laurent Gbagbo avait demandé qu’on discute avec la France. Il voulait parler de tous les sujets, y compris les sujets du passé. Les avez-vous tous évoqués avec lui et allez-vous continuer à entretenir ce dialogue concernant les différends qui ont pu opposer la France à la Côte d’Ivoire ?


C.G. : Nous avons parlé de tous les sujets et nous sommes prêts à parler de tous les sujets. Ce n’est pas la peine de se voiler la face : il y a eu des évènements douloureux qui se sont passés, parfois dramatiques ces dernières années, qui ont pu laisser des souvenirs pénibles dans l’état d’esprit des deux peuples. Nous sommes prêts à parler de tout. C’est le propre des amis de se parler franchement de tout.

RFI : Et le fait que vous veniez à quatre semaines du scrutin, est-ce à dire que la France a choisi son candidat ?

C.G. : La France n’a certainement pas de candidat dans cette élection. Elle n’a même pas de favori. Elle n’a rien à dire. Quel que soit le président élu, il sera le président légitime et notre interlocuteur. Si je viens quelques semaines avant l’élection, c’est d’abord pour ne pas être à proximité immédiate de la campagne électorale qui commence dans quinze jours, mais c’est aussi pour manifester qu’une étape est en train d’être franchie qui est cette élection que nous attendions, à laquelle nous aspirions depuis longtemps, comme le peuple ivoirien.

RFI : Et dans le peuple, il y a la jeunesse qui va avoir un rôle déterminant dans cette élection. Les jeunes Ivoiriens ont subi de plein fouet les effets de cette crise qui dure. Tout le monde attend un redécollage économique. Est-ce qu’on peut le laisser entrevoir assez rapidement après l’élection à votre avis, Monsieur le secrétaire général ?

C.G. : La Côte d’Ivoire est un pays qui a un potentiel de richesse et de développement qui est considérable. Et dans sa jeune histoire, elle en a fait la démonstration. Il suffit de parcourir cette ville d’Abidjan, c’est la première fois que j’y viens, pour voir que c’est une vraie capitale, et une vraie capitale moderne qui est prête pour accompagner un développement économique. Un pays pour se développer doit avoir des relations avec le reste du monde et des relations sans aucune réserve. Donc le fait pour la Côte d’Ivoire d’aborder cette nouvelle étape, grâce à l’élection présidentielle, sera un gage d’un renouveau économique, je n’en doute pas un seul instant.

RFI : Une dernière question : vous dites que c’est la première fois que vous venez. Est-ce qu’on peut imaginer que vous reveniez assez rapidement accompagné du président Nicolas Sarkozy, après l’élection ?


C.G. : C’est plutôt l’inverse, c’est-à-dire que s’il venait, c’est moi qui l’accompagnerais. Mais on peut aussi imaginer que le président de la Côte d’Ivoire vienne en France.

PAr RFI

Lundi 4 Octobre 2010 - 13:51


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