« Le chemin est le dialogue », ce sont les dernières déclarations connues du commandant en chef de la guérilla des Farc. Un chemin qu’il n’aura pas pu parcourir. Alfonso Cano a été abattu le 4 novembre, au cours d’un bombardement de l’armée dans le département du Cauca, au sud de la Colombie. Guillermo Leon Saenz de son vrai nom, était poursuivi depuis plusieurs mois dans cette zone montagneuse où il avait de plus en plus de difficultés à se déplacer. A 63 ans, Cano était considéré comme un intellectuel et stratège du groupe armé. Il avait succédé à la tête de la guérilla marxiste des Farc, au commandant Manuel Marulanda, le plus vieux guérillero du monde, décédé de mort naturelle en 2008. Le chef guérillero est véritable trophée pour l’armée : il avait réussi à relancer la guérilla, après de très lourdes pertes, notamment la libération d’Ingrid Betancourt en 2008. Restructurées en petites unités d’élite, les Farc étaient parvenues à répliquer aux pilonnages de l’armée. Ces derniers mois, leurs attaques étaient de plus en plus fréquentes. Sa mort surprend une guérilla colombienne affaiblie par près de dix ans de combat frontal. Ses effectifs estimés seraient passés de 17 000 hommes à un peu plus de 8 500 combattants qui ont aujourd’hui perdu leur principal chef.
source : RFI
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