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Côte d’Ivoire : La CEI face au défi d'organiser la présidentielle avant fin 2010.



Côte d’Ivoire : La CEI face au défi d'organiser la présidentielle avant fin 2010.


L'élection présidentielle ivoirienne a connu six reports depuis 2005, la date constitutionnelle du dé roulement du scrutin.

La Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, objet aujourd'hui de toutes les attentions et de toutes les passions, se doit de relever le défi d'organiser la présidentielle avant la fin de l'année 2010.

Le défi est d'autant plus grand que le doute avait commencé à gagner des organisations civiles et politiques quant à l'aptitude de la CEI de finaliser la liste électorale et de déterminer une date de l'élection "dans les meilleurs délais"

Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition de l'opposition), lui, ne semble toujours pas convaincu de la capacité de la CEI à aller vite.

Le "black out" observé ces derniers jours chez la nouvelle é quipe de la CEI et la "lenteur" dans la relance du processus inqui ètent pour le moins l'opposition.

"Le processus électoral piétine, et nous sommes dans l' obscurantisme total", avant affirmé jeudi le président du directoire du RHDP, Alphonse Djédjé Mady.

Sans surprise, le RHDP a trouvé "suspect" le communiqué conjoint de la CEI et de la Primature annonçant la reprise du contentieux électoral pour le 10 mai 2010.

"Le RHDP n'a jamais été associé à la prise des décisions annonc ées" avait fait remarquer M. Djédjé Mady, notant avec "étonnement" l'apparition d'un organe jugé supplémentaire auprès des CEI locales, à savoir la commission de réclamation.

"Cette décision de créer cet organe revient à recomposer les CEI locales comme l'avait demandé le camp présidentiel. Cela remet en cause l'indépendance de la CEI vis-à-vis de l'Exécutif", a conclu M. Mady, enjoignant la Commission électoral d'organiser le scrutin présidentiel sans délai.

De son côté, la Coalition pour le changement (CPC) met é galement la pression. Cette organisation avait organisé un sit-in jeudi devant le siège de l'Opération des Nations unies en Côte d' Ivoire (Onuci) pour exiger l'affichage de la liste électorale et protester contre la non-organisation de l'élection présidentielle dans les délais indiqués. La CPC, selon son président Touré Mamadou, voulait aussi interpeller la communauté internationale pour son "inaction" face au blocage actuel du processus.

Même si la manifestation a été réprimée et empêchée par les forces de l'ordre, les organisateurs ont pu tout de même faire passer leur message via les medias.

Le Front populaire ivoirien (FPI, parti au Pouvoir) par la voix de son secrétaire national aux élections, Sokouri Bohui, a maintes fois fait mention de sa confiance en la nouvelle CEI. Toutefois, le FPI se dit aussi dans l'attente de voir la Commission é lectorale gérer les contentieux de manière optimale et organiser les élections.

Pour nombre de leaders, la situation ne peut demeurer ainsi. Il y a donc lieu de faire quelque chose, pour avancer. "Il faut dé bloquer la situation pour ouvrir la voie aux élections", avait martelé jeudi le premier responsable du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), le Professeur Francis Wodié.

La fusion des récriminations, des mises en garde, et des recommandations constitue une pression incoercible pour la CEI qui se trouve face à un véritable défi.

La récente période de fin avril début mai 2010 retenue pour la présidentielle est devenue de facto caduque.

Face aux élections renvoyées aux calendes grecques, certains observateurs voient le mois d'octobre 2010 comme date définitive du scrutin, quand d'autres, toujours sceptiques, se demandent s'il pourra encore se tenir cette année 2010.

"Les élections auront bel et bien lieu cette année 2010", a tenté de rassurer le porte-parole de l'Institution, Bamba Yacouba lors d'une conférence de presse jeudi.

Reste maintenant à joindre l'acte à la parole pour soulager les différentes parties qui, à qui mieux mieux, affichent leur volonté d'aller aux élections au plus vite.

Une gestion du contentieux avec tact permettrait à la CEI de tenir parole et par voie de conséquence de relever le défi que lui lancent les observateurs et les acteurs politiques ivoiriens.

Les Ivoiriens et la communauté internationale attendent l'organisation du scrutin présidentiel censé garantir le retour dé finitif de la paix dans le pays.

Le processus électoral bloqué depuis janvier devrait reprendre lundi par le redémarrage du contentieux électoral.

La première phase de la reprise du contentieux concernant les p étitionnaires de la "liste grise" est prévue pour durer 25 jours. Puis suivra la deuxième phase relative à ceux de la "liste blanche".

L'élaboration d'une liste électorale propre devra aboutir à l' organisation d'une élection propre et transparente, devant sortir le pays de la crise militaro politique qui la secoue depuis 2002.

Hinhua.net

Samedi 8 Mai 2010 - 14:14


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