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Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara prêtent tous les deux serment

Situation institutionnelle inédite en Côte d'Ivoire. Le pays se réveille ce 5 décembre avec deux présidents. Proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo a prêté serment hier lors d’une cérémonie au Palais présidentiel. Alassane Ouattara, qui, lui, avait été donné vainqueur par la CEI, la Commission électorale, en a fait tout autant le même jour, mais par courrier déposé au Conseil constitutionnel.



Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara prêtent tous les deux serment
Pour ne pas être pris de cours par son adversaire d’hier dans les urnes, Laurent Gbagbo, qui voulait le faire lundi afin de permettre à ses invités sud-africains de venir assister à la cérémonie, a préféré prêter serment le 4 décembre à 14h au palais présidentiel. Laurent Gbagbo s'est comparé à Napoléon le jour du Sacre, posant lui-même la couronne sur sa tête pour éviter que le Pape ne le fasse. Une cérémonie devant 200 personnes, corps constitués , officiers généraux mais en l'absence de la plupart des ambassadeurs sauf ceux de l’Angola et du Liban.
Après avoir juré de « défendre fidèlement la Constitution », Laurent Gbagbo a condamné toute ingérence. « Nous n'avons demandé à personne de venir gérer notre pays. Notre souveraineté est quelque chose que je vais défendre », a-t-il lancé. A l’adresse d’Alassane Ouattara, dont l’élection est soutenue par la communauté internationale, il a cette phrase : « Je n’ai pas appelé quelqu’un du dehors pour m’investir, celui qui te fait roi a toujours droit sur ton siège ».

De son côté, à l’hôtel du golf dans un tout autre quartier d’Abidjan où est installé son QG, Alassane Ouattara annonce à 16h devant la presse qu’il a prêté serment le matin même en qualité de président de la République par un courrier adressé au Conseil constitutionnel. « Les circonstances exceptionnelles ne me permettent pas de prêter serment en personne devant le Conseil », précise-t-il.

Puis Guillaume Soro s’avance. Le Premier ministre déclare qu’il a choisi le camp de la vérité. Il remet alors sa démission à Allassane Ouattara qui le reconduit aussitôt dans ses fonctions et l'a chargé de former un nouveau gouvernement.

Bref, deux serments, deux présidents et bientôt sans doute deux Premiers ministres. Entre les deux camps, le fossé se creuse de plus en plus.

La Côte d'Ivoire dans la tourmente

Chaque jour, la Côte d'Ivoire s'enfonce un peu plus dans la schizophrénie politique. Sur le terrain les militants des deux camps sont au bord de l'explosion. Samedi au moins deux personnes ont trouvé la mort après des tirs nourris des forces de l'ordre dans le quatrier de Port Boué à Abidjan où s'affrontaient des partisans des deux rivaux. Le même jour, des tirs ont été entendus dans plusieurs autres quartiers de la ville.
La situation préoccupe l'Union africaine. L'organisation a dépêché un émissaire à Abidjan, l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, en vue d’une solution à la crise. Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine exprime par ailleurs son « rejet total de toute tentative visant à créer un fait accompli pour saper le processus électoral et remettre en cause la volonté populaire ».

La Cedeao annonce pour sa part un sommet extraordinaire le 7 décembre à Abuja.

De son côté, le gouvernement américain déconseille tout voyage en Côte d'Ivoire. Le département d'Etat demande aux Américains sur place de limiter leurs déplacements et de faire preuve d'extrême prudence.

A noter enfin cette réaction de la première secrétaire du PS français Martine Aubry qui déclare que Laurent Gabgbo se doit de respecter le choix de son peuple et de tout faire pour garantir la paix civile. Une position qui tranche avec les soutien individuel de plusieurs responsables socialistes français au préditen sortant ivoirien .

L'union sacrée Ouattara-Soro

Alassane Ouattara a nommé Guillaume Soro Premier ministre de son gouvernement. S'ils ont l'appui de la communauté internationale, dans les faits, les deux hommes contrôlent le nord du pays et l'hôtel du golf à Abidjan.

Pour sa survie politique, Guillaume Soro n’avait pas d’autre choix que de rallier Alassane Ouattara. Pour espérer conquérir le palais présidentiel, Alassane Ouattara ne pouvait que s’allier à Guillaume Soro.

Entre eux, les relations n’ont pas toujours été des plus faciles. A certains moments, l’opposant politique a soupçonné le leader de l’ex-rébellion de rouler pour Laurent Gbagbo. Et inversement, le patron politique des Forces nouvelles a suspecté son aîné d’attiser les divisions dans ses troupes. Mais depuis le second tour de la présidentielle, le rapprochement entre les deux hommes est flagrant.

Physique tout d’abord. Alassane Ouattara a rejoint ces derniers jours l’hôtel du golf où séjourne Guillaume Soro et son équipe. Politique ensuite. Depuis une semaine, le patron des Forces nouvelles a été humilié par Laurent Gbagbo qui lui a assené publiquement deux gifles avec l’instauration du couvre-feu auquel il était opposé mais surtout en contestant les résultats du vote dans plusieurs départements sous contrôle de l’ex-rébellion.

S’il était resté aux côtés du président qu’il a servi pendant trois ans, ses troupes et les populations du Nord l’auraient aussitôt accusé de traîtrise. Pour Alassane Ouattara, avoir désormais l’appui des soldats des FAFN, Forces armées des Forces nouvelles, qui peuvent dans l’imbroglio actuel se considérer comme l’armée légitime de Côte d’Ivoire n’est pas un élément négligeable. Toute la question est désormais de savoir ce qu’il entend faire de cette force militaire.

Par RFI

Dimanche 5 Décembre 2010 - 09:59


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1.Posté par Frederic le 05/12/2010 15:32
C'est mon anniversaire. J'ai 43 ans aujourd'hui. Je suis français, je vis à Abidjan.

J'en appelle aux députés de tous pays. Quand les sources sont en conflit d'intérêt, elles ne sont pas fiables. Et si moi qui ne suis pas journaliste ni politicien ai cette évidence, comment n'est-elle pas venue aux professionnels de l'information, de la diplomatie et de la géopolitique ?
Encore de l'eau au moulin de ceux qui clament à l'ingérence.

Nous avons besoin que quelqu'un qui se pose des questions parce que la situation ici dégénère vite.
La victoire de M. Ouattara repose sur la fiabilité de 2 organes: la CEI et l'ONUCI.
- la CEI n'est plus paritaire depuis l'alliance de l'opposition. Elle est constitué majoritairement d'éléments politiques du RHDP. Elle est juge et parti. Il y a conflit d'intérêt évident.
- l'ONUCI, en la personne de M. Choi, a pour mission (et doit justifier de centaines de millions de dollars en ce but) de garantir un scrutin fiable. Dire que les élections sont faussées massivement serait un constat d'échec personnel, un échec de l'ONUCI, un échec de l'ONU. SI ce n'est pas un conflit d'intérêt, je suis la reine d'Angleterre.
Alors, est-ce que la fin (le départ de M. Gbagbo) justifie les moyens ?
Que l'on me dise en quoi la théorie que le putsch institutionnel de M. Gbagbo est plutôt une défense constitutionnelle face à un putsch tout court. L'allégeance de M. Soro et des Forces Nouvelles laisse penser qu'ils affichent peut-être au grand jour, galvanisés par les nombreux soutiens de la Communauté Internationale, le commanditaire de leur ancien coup d'état manqué.
Il y a quelques années, la CIA (là aussi en ENORME conflit d'intérêt) nous a affirmé que LA vérité était la présence d'armes de destruction massive en Irak.
La fin (le départ de Saddam) justifiait-elle de tels moyens ?
Les similitudes:
- CIA, CEI, ONUCI: présentés comme fiables mais avec flagrant conflit d'intérêt.
- Des dirigeants qu'on souhaite voir partir.
- Irak - RCI: pays riches, grandement stratégiques dans leurs régions, pour ne pas dire essentiels.
- USA, Angleterre, Sarkozy (j'espère que ce n'est pas la France), DSK, etc. clament haut et fort, seuls détenteurs de LA vérité, diabolisant l'homme et le pays.
S'ils pensent que M. Gbagbo et son entourage ont commis des crimes ou des délits, il n'y a ni enquête et encore moins de jugement qui l'affirme.Mais ça ne semble pas déranger ces donneurs de leçons détenteurs de LEUR vérité.
Quoiqu'il en soit, LA FIN JUSTIFIE-T-ELLE LES MOYENS ? Nous sommes les donneurs de leçons quand il s'agit de démocratie, de république, d'état souverain, de droit et de justice.
L'ONU voudrait-elle répondre à ma question: Qu'est-ce que la souveraineté d'un état ?

2.Posté par mjames le 06/12/2010 09:26
je crois qu'il ya en qui ne comprenne rien du tout. y aura t-il un jour ou nos politiciens connaitrons la maturite.ou un politicien sur de sa defaite acceptera de laisser le tablier au gagnant. beaucoup parle de la france, de l'occident, de la communaute internationale, du grand n'importe. c'est vrai faut etre naif pour croire a l'inexistence des reseaux occidentaux pouvant influencer les elections en afrique.
au premier tour, tout le monde reconnaissait le professionnalisme de la CEI. Qu'il declare aujourd'hui que c'est Ouattara, le gagnant et qu'on l'accuse de partialite, je trouve ca dommage.
pour '' gagner '' , la cour constitutionnelle a du annuler les votes dans 7 departements. On n'a plus honte en Afrique. se dire president de tous les ivoiriens parcequ'on a annule les votes de certains ivoiriens et preter serment c'est un spectacle degueulasse.
Frederic qui parle de partialite, la cour constitutionnelle est -ellle partiale?
qu'on arrete de croire toujours que l'enfer c'est les autres, le probleme c'est nous meme. que nous oublions un peu nos interets personnels et de nos amis. et la peut etre l'Afrique avancera

3.Posté par akono marie claude janice le 07/12/2010 12:40
ces deux rivalités sont l'annonce d'une nouvelle guerre en cote d'ivoire.

4.Posté par Idrissa le 07/12/2010 12:50
je ne connais ni OUATTARA ni Bagbo
La cote d'ivoire est une partie du monde et le conseil constitutionnel Ivorien est la copie non légalisé du conseil constitutionnel des pays développés. Qui est cet Ivorien qui a écrit ce texe. la population du monde entier a parlé.
Bagbo est entouré des mauvais petit conseillers. et Aujourd'huit il s'est rabaissé et plus le temps passe il sera plus petit.
hey hey hey
suit ton instinct Bagbo et regarde l'avenir. On ne peut jamais être plus fort que le monde entier. Ces quelques individus derrière toi visent leurs propres intérêt. ouvres tes yeux.
J'aurais bientôt 12 ans

5.Posté par Idrissa le 07/12/2010 13:01
mjames je pense que ta maturité politique est d'une bassèsse supérieure que tu ne vois ton nez. il s'agit ici de sauvegarder le sort des Ivoirien

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