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#Covid19 - L’Appel de Macky Sall à l’annulation de la dette de l'Afrique, jugé "prématuré" par un économiste



Dans un tweet mercredi, le président sénégalais, Macky Sall a demandé l'annulation de la dette de l'Afrique, en raison de la pandémie du coronavirus qui sévit dans le monde. Selon l’économiste Dr Ndongo Mané Kébé, joint par PressAfrik, cet appel est prématuré, dans la mesure où, on ne sait pas, pour l’instant l’ampleur de la crise.

« Si le président adopte cette démarche, il se pose un problème de ressources internes. Ça prouve qu’il y a des risques que les pays pauvres ne puissent pas faire face à la crise et au remboursement de la dette », a expliqué d’entrée le Dr Kébé, qui estime que cet appel du président Sall est prématuré, dans la mesure où, on ne sait pas, pour l’instant l’ampleur de la pandémie.

Selon l’économiste, si cette démarque devrait être acceptée, une évaluation doit être faite pour voir quel est l’impacte de la crise au niveau de chaque État avant de prendre une telle décision. Car ce ne sont pas seulement pays les pauvres qui seront impactés, les pays riches seront également touchés par la crise, a-t-il dit.

Le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont appelé mercredi tous les créanciers bilatéraux publics à suspendre, avec effet immédiat et dans le respect des lois nationales des pays créanciers, les paiements au titre du remboursement de la dette des pays IDA qui en demandent une dispense.

Commentant pour PressAfrik, cette décision, Dr Ndongo Mané Kébé a bien signifié qu’il s’agit d’une suspension et non une annulation comme le voulait le président Macky Sall. A l’en croire, pour qu’il y ait une annulation du remboursement de la dette, le pays doit réunir un certain nombre de critères.

Par exemple, en 2005, il s’agissait du "Point d'achèvement (Seuil) arrêté en 1999 pour l'éligibilité des pays d'une annulation de dette en 2005: faire de bonnes performances macroéconomiques; avoir mis en œuvre un programme de réduction de la pauvreté (DSRP); adopter un système de gestion des finances publiques basé sur la bonne gouvernance". Une nouvelle annulation doit être faite sur la base de nouveaux critères, précise De Kébé.

 


Jeudi 26 Mars 2020 - 17:14


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