« Depuis quand ? », « c’est nouveau ça ? », « pourquoi », voilà les nombreuses questions que les usagers des bus TATA se sont posés ce vendredi matin quand on leur indique les nouveaux prix. Ils sont contraints de prendre les « cars rapides ». Les tarifs à partir de 100 francs ont pratiquement disparu dans les transports en commun, maintenant, c’est à partir de 150 francs et plus. Les receveurs font descendre les personnes récalcitrantes qui refusent de s’adapter à hausse illégale.
Il est 6H00 (GMT) passées, dans le bus 89. Le receveur, très exigeant, d'un ton ferme, expulse les passagers avec la complicité du chauffeur. Partant du croisement Keur Massar à la station de Keur Massar, maintenant, il faut payer 150 francs au lieu de 100. Mais les usagers ne coopèrent pas. « Je préfère prendre un « car rapide ». Comment on peut payer 150 francs pour une distance pareille. Les 50 francs ou les 100 francs qu’ils ajoutent, ils pensent que ce n’est pas de l’argent, mais c’est cher. Il faut vraiment revoir le secteur du transport dans ce pays, car c’est devenu n’importe quoi. Cette hausse personne ne l’a annoncé, je ne l’ai pas entendu à la radio ni à la télévision, ils auraient dû nous prévenir au moins », fustige Abdou, maçon de profession, rencontré au niveau du croisement de Keur Massar.
À Castor, le même scénario est constaté. Prenant le bus 77, Mbène qui n’arrive toujours pas à digérer cette hausse est redescendue très remonter. Ayant payé 200 francs hier pour rallier Thiaroye à Castor, le receveur lui a vendu son ticket ce vendredi à 250 francs. Bravant les passagers sur sa route, elle s’est disputée avec celui-ci pour qu’il lui rende son argent, car elle ne compte pas débourser une telle somme «pour un si petit parcours».
Arrivée devant la cage du receveur la jeune dame le somme de lui rendre immédiatement son argent pour qu’elle descende du bus. S’exécutant, il lui rend son dû, ce après quoi elle quitte le bus. Dans le bus des éclats de voix d’indignation se soulèvent pour fustiger cette situation. « Ce n’est pas normal…. », « inadmissible… », « on ne comprend pas… », « cette situation est déplorable… », « ce sont les receveurs qui ont tout manigancé… », et autres mots aigres-doux.
Certains usagers, bien que cette situation ne leur plaît pas commencent à s’y faire. Ainsi, à chaque fois que quelqu’un leur demande d’acheter un ticket pour lui, il lui dit « les prix ont augmenté », Aida explique que c’est devenu un geste automatique chez elle pour éviter les malentendus.
« Le plus souvent, il y a des problèmes de monnaie dans les bus. Les gens qui te demandent d’acheter un ticket pour eux te réclamant souvent la monnaie sans regarder si le receveur l’a écrit derrière celui-ci. Parfois aussi, ça se mélange parce que beaucoup de personnes en même te donnent leur argent. Avec cette hausse, quand tu ne rends pas la même monnaie, les gens t’interpellent en disant que ça manque. Pour éviter tout ça quand quelqu’un me demande ce service, je le préviens, car certaines personnes sont difficiles à satisfaire et je ne veux pas de problèmes. »
Comme le dit l’adage « La patience adoucit tout mal sans remède. » c’est l’attitude que cette receveuse a adoptée. Sur l’avenu Bouguiba, dans le bus 58, Aminata Fall qui guette chaque entrée prévient les usagers et leur indique le tableau des nouveaux tarifs collé devant sa cage.
« Je ne veux pas de malentendu. Beaucoup de clients, s’ils ne comprennent pas, s’en prennent à moi. Je n’ai rien à voir avec cette hausse, je fais mon travail. J’essaie autant que possible de me montrer compréhensive envers les clients, car c’est une décision un peu soudaine. Sûrement, ils auront un peu de mal à s’y adapter. Je conseille à mes collègues receveurs de faire preuve de patience notre travail ne sera pas facile durant les jours à venir ». Les chauffeurs de bus que nous avons approchés déclarent « qu’ils ne font qu’exécuter les ordres », sans rien ajouter.
Actuellement, la situation ne risque pas de s’arranger. Aftu , qui est l’origine de cette hausse, fait un bras de fer avec le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD). Ce, malgré les menaces de l’organe de régulation des transports qui exige que les tarifs précédents soient rétablis, faute de quoi des sanctions seront appliquées. Toutefois, Aftu fait la sourde oreille et parle de « hausse justifiée ».
Il est 6H00 (GMT) passées, dans le bus 89. Le receveur, très exigeant, d'un ton ferme, expulse les passagers avec la complicité du chauffeur. Partant du croisement Keur Massar à la station de Keur Massar, maintenant, il faut payer 150 francs au lieu de 100. Mais les usagers ne coopèrent pas. « Je préfère prendre un « car rapide ». Comment on peut payer 150 francs pour une distance pareille. Les 50 francs ou les 100 francs qu’ils ajoutent, ils pensent que ce n’est pas de l’argent, mais c’est cher. Il faut vraiment revoir le secteur du transport dans ce pays, car c’est devenu n’importe quoi. Cette hausse personne ne l’a annoncé, je ne l’ai pas entendu à la radio ni à la télévision, ils auraient dû nous prévenir au moins », fustige Abdou, maçon de profession, rencontré au niveau du croisement de Keur Massar.
À Castor, le même scénario est constaté. Prenant le bus 77, Mbène qui n’arrive toujours pas à digérer cette hausse est redescendue très remonter. Ayant payé 200 francs hier pour rallier Thiaroye à Castor, le receveur lui a vendu son ticket ce vendredi à 250 francs. Bravant les passagers sur sa route, elle s’est disputée avec celui-ci pour qu’il lui rende son argent, car elle ne compte pas débourser une telle somme «pour un si petit parcours».
Arrivée devant la cage du receveur la jeune dame le somme de lui rendre immédiatement son argent pour qu’elle descende du bus. S’exécutant, il lui rend son dû, ce après quoi elle quitte le bus. Dans le bus des éclats de voix d’indignation se soulèvent pour fustiger cette situation. « Ce n’est pas normal…. », « inadmissible… », « on ne comprend pas… », « cette situation est déplorable… », « ce sont les receveurs qui ont tout manigancé… », et autres mots aigres-doux.
Certains usagers, bien que cette situation ne leur plaît pas commencent à s’y faire. Ainsi, à chaque fois que quelqu’un leur demande d’acheter un ticket pour lui, il lui dit « les prix ont augmenté », Aida explique que c’est devenu un geste automatique chez elle pour éviter les malentendus.
« Le plus souvent, il y a des problèmes de monnaie dans les bus. Les gens qui te demandent d’acheter un ticket pour eux te réclamant souvent la monnaie sans regarder si le receveur l’a écrit derrière celui-ci. Parfois aussi, ça se mélange parce que beaucoup de personnes en même te donnent leur argent. Avec cette hausse, quand tu ne rends pas la même monnaie, les gens t’interpellent en disant que ça manque. Pour éviter tout ça quand quelqu’un me demande ce service, je le préviens, car certaines personnes sont difficiles à satisfaire et je ne veux pas de problèmes. »
"Je n’ai rien à voir avec cette hausse, je fais mon travail"
Comme le dit l’adage « La patience adoucit tout mal sans remède. » c’est l’attitude que cette receveuse a adoptée. Sur l’avenu Bouguiba, dans le bus 58, Aminata Fall qui guette chaque entrée prévient les usagers et leur indique le tableau des nouveaux tarifs collé devant sa cage.
« Je ne veux pas de malentendu. Beaucoup de clients, s’ils ne comprennent pas, s’en prennent à moi. Je n’ai rien à voir avec cette hausse, je fais mon travail. J’essaie autant que possible de me montrer compréhensive envers les clients, car c’est une décision un peu soudaine. Sûrement, ils auront un peu de mal à s’y adapter. Je conseille à mes collègues receveurs de faire preuve de patience notre travail ne sera pas facile durant les jours à venir ». Les chauffeurs de bus que nous avons approchés déclarent « qu’ils ne font qu’exécuter les ordres », sans rien ajouter.
Actuellement, la situation ne risque pas de s’arranger. Aftu , qui est l’origine de cette hausse, fait un bras de fer avec le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD). Ce, malgré les menaces de l’organe de régulation des transports qui exige que les tarifs précédents soient rétablis, faute de quoi des sanctions seront appliquées. Toutefois, Aftu fait la sourde oreille et parle de « hausse justifiée ».
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