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Déclaration de Sonko sur la Guinée-Bissau : Thierno Bocoum dénonce une « dérive inacceptable » du Premier ministre



Selon Thierno Bocoum, le Président de la République a posé un acte majeur qui rappelle clairement qu’en matière de politique étrangère, l’initiative et l’autorité lui reviennent pleinement. Pour lui, sa réactivité face à la crise en Guinée-Bissau a démontré une « compréhension lucide des enjeux sécuritaires à nos frontières et surtout une volonté d’agir avant que la situation ne dégénère »,
 
Il souligne que pour une fois, le président de la République a pris les devant et non se laisser entraîner par les « déclarations brouillonnes et les orientations improvisées d’un Premier ministre » qui, selon lui, depuis des mois, tente d’imposer une « diplomatie personnelle, alignée sur des régimes où la démocratie n’est qu’un parent pauvre et où l’autoritarisme se proclame en modèle ».
 
Bocoum reproche en revanche à Ousmane Sonko d’avoir parlé de « combine » à l’Assemblée nationale, au moment où tout le Sénégal se mobilisait derrière ses institutions pour prévenir les risques liés à cette crise.

L’ancien député parle d’accusation gratuite, laissant entendre une « possible collusion entre le président déchu de Guinée-Bissau et les putschistes ». Une sortie qu’il juge à « contretemps, à contre-raison et à contre-intérêt national ».
 
Pour Thierno Bocoum, le Premier ministre « ressuscite ses vieilles diatribes contre la CEDEAO, cette même organisation dont il avait attaqué les chefs d’État par le passé ».
 
Il estime qu’en agissant ainsi, Ousmane Sonko « s’exonère de la solidarité gouvernementale » et « fragilise la position internationale du Sénégal ».
 
 
Cependant, Thierno Bocoum précise que c’est le Président du Sénégal lui-même qui est engagé dans un « processus diplomatique avec cette même CEDEAO, cherchant à stabiliser une situation explosive à nos frontières, pendant que son Premier ministre rouvre inutilement les blessures et rallume les tensions ».
 
Il rappelle que le communiqué officiel du ministère de l’Intégration africaine, publié le 27 novembre 2025, montre pourtant une ligne claire, républicaine, responsable condamnation la prise de pouvoir par la force et réclamant l’exigence du rétablissement de l’ordre constitutionnel ainsi que la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées.
 
Il estime qu’en agissant ainsi, Ousmane Sonko « s’exonère de la solidarité gouvernementale » et « fragilise la position internationale du Sénégal ».
 
Pour l'opposant, le Premier ministre s’éloigne du « cap national, s’isole dans un entre-soi de flatteurs » et place son « ego là où devrait se trouver le sens de l’État ».
 
« Dans une crise aussi sensible, le Sénégal n’a pas besoin d’une cacophonie au sommet mais d’une unité de doctrine », conclut Thierno Bocoum.

Moussa Ndongo

Vendredi 28 Novembre 2025 - 17:23


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