L’endettement mondial atteint des niveaux inédits et expose les économies à de sérieux risques de refinancement, selon le rapport 2025 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). États et entreprises ont levé 25.000 milliards de dollars en 2024, soit près de trois fois plus qu’en 2007. L’encours global de la dette publique et privée dépasse désormais 100.000 milliards de dollars.
Pour l’OCDE, la dynamique reste inquiétante, les émissions obligataires souveraines et privées devraient s’élever à 25.000 milliards de dollars en 2025, contre 16.000 milliards en 2024. Le ratio dette/PIB des pays membres atteindrait 85 % en 2025, contre 84 % en 2024, soit plus de 10 points de plus qu’en 2019. Cette progression est alimentée par des déficits persistants, l alourdissement des charges d’intérêts et une croissance nominale ralentie.
Le rapport exploité par Le Soleil, souligne que « 45 % de la dette souveraine de l’OCDE arriveront à échéance d’ici 2027, dont 60 % émis avant la remontée des taux de 2022. Plus de la moitié de ces titres coûtent aujourd’hui moins que les rendements actuels, rendant leur refinancement plus onéreux. Le service de la dette devrait représenter 3,3 % du PIB en 2024, contre 3,0 % en 2023. »
Depuis 2021, les banques centrales ont réduit leurs portefeuilles obligataires de 3.000 milliards de dollars, ramenant leur part de 29 % à 19 %. Dans le même temps, celle des ménages est passée de 5 % à 11 %, et celle des investisseurs étrangers de 29 % à 34 %. « Une hausse de 1 % des taux provoquerait une perte de valeur de 1.750 milliards de dollarssur les portefeuilles obligataires, contre 1.000 milliards en 2015 », avertit l’OCDE.
Pour les entreprises, l’encours obligataire mondial atteint 35.000 milliards de dollars, auxquels s’ajoutent 25.000 milliards de prêts syndiqués et 1.600 milliards de crédits privés. Près d’un tiers de cette dette arrivera à échéance d’ici 2027. Entre 2009 et 2023, les émissions des sociétés non financières ont dépassé de 12.900 milliards de dollars leur tendance d’avant 2008, sans effet notable sur l’investissement productif.
La transition climatique accentue la pression. Si le secteur public devait financer seul cet effort, le ratio dette/PIB grimperait de 25 points dans les économies avancées et de 41 points en Chine d’ici 2050. Dans les économies émergentes et en développement (hors Chine), le déficit d’investissement pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris atteindrait 10.000 milliards de dollars d’ici 2050. Pour combler ce manque, le marché obligataire des entreprises énergétiques de ces pays devrait quadrupler en dix ans.
L’OCDE note qu’en dépit d’une liquidité améliorée en 2024, la volatilité des marchés demeure supérieure à son niveau d’avant la pandémie, alimentée par les incertitudes géopolitiques et économiques. Face à cette situation, l’organisation appelle les gouvernements à « faire preuve de discipline budgétaire », à cibler leurs efforts sur les projets stratégiques (infrastructures, numérique et transition bas carbone) et à réformer les réglementations pour développer les marchés financiers locaux, notamment dans les pays émergents. Faute de quoi, prévient l’OCDE, la combinaison d’une dette croissante, d’intérêts plus lourds et de besoins massifs liés au climat pourrait « fragiliser durablement la croissance mondiale ».
Pour l’OCDE, la dynamique reste inquiétante, les émissions obligataires souveraines et privées devraient s’élever à 25.000 milliards de dollars en 2025, contre 16.000 milliards en 2024. Le ratio dette/PIB des pays membres atteindrait 85 % en 2025, contre 84 % en 2024, soit plus de 10 points de plus qu’en 2019. Cette progression est alimentée par des déficits persistants, l alourdissement des charges d’intérêts et une croissance nominale ralentie.
Le rapport exploité par Le Soleil, souligne que « 45 % de la dette souveraine de l’OCDE arriveront à échéance d’ici 2027, dont 60 % émis avant la remontée des taux de 2022. Plus de la moitié de ces titres coûtent aujourd’hui moins que les rendements actuels, rendant leur refinancement plus onéreux. Le service de la dette devrait représenter 3,3 % du PIB en 2024, contre 3,0 % en 2023. »
Depuis 2021, les banques centrales ont réduit leurs portefeuilles obligataires de 3.000 milliards de dollars, ramenant leur part de 29 % à 19 %. Dans le même temps, celle des ménages est passée de 5 % à 11 %, et celle des investisseurs étrangers de 29 % à 34 %. « Une hausse de 1 % des taux provoquerait une perte de valeur de 1.750 milliards de dollarssur les portefeuilles obligataires, contre 1.000 milliards en 2015 », avertit l’OCDE.
Pour les entreprises, l’encours obligataire mondial atteint 35.000 milliards de dollars, auxquels s’ajoutent 25.000 milliards de prêts syndiqués et 1.600 milliards de crédits privés. Près d’un tiers de cette dette arrivera à échéance d’ici 2027. Entre 2009 et 2023, les émissions des sociétés non financières ont dépassé de 12.900 milliards de dollars leur tendance d’avant 2008, sans effet notable sur l’investissement productif.
La transition climatique accentue la pression. Si le secteur public devait financer seul cet effort, le ratio dette/PIB grimperait de 25 points dans les économies avancées et de 41 points en Chine d’ici 2050. Dans les économies émergentes et en développement (hors Chine), le déficit d’investissement pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris atteindrait 10.000 milliards de dollars d’ici 2050. Pour combler ce manque, le marché obligataire des entreprises énergétiques de ces pays devrait quadrupler en dix ans.
L’OCDE note qu’en dépit d’une liquidité améliorée en 2024, la volatilité des marchés demeure supérieure à son niveau d’avant la pandémie, alimentée par les incertitudes géopolitiques et économiques. Face à cette situation, l’organisation appelle les gouvernements à « faire preuve de discipline budgétaire », à cibler leurs efforts sur les projets stratégiques (infrastructures, numérique et transition bas carbone) et à réformer les réglementations pour développer les marchés financiers locaux, notamment dans les pays émergents. Faute de quoi, prévient l’OCDE, la combinaison d’une dette croissante, d’intérêts plus lourds et de besoins massifs liés au climat pourrait « fragiliser durablement la croissance mondiale ».
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